Ever Fall in Love … With Someone You Shouldn’t have
Ever Fall in Love des Buzzcocks se place incontestablement parmi les succès de l’histoire du punk rock. Une chanson écrite par Pete Shelley et sortie en 1978 sur Love Bites, le deuxième album des Buzzcocks. Le titre démarre comme une petite bombe, dans l’énergie et la puissance, emportant tout sur son passage. Telle une lueur furibonde, sa simple écoute donnerait pour ainsi dire, l’impression de pouvoir déplacer des montagnes. Rares sont les chansons issues de cette scène punk rock, aussi brillantes par leur composition, capable d’allier la violence du son et l’urgence émotionnelle, à l’harmonie d’une mélodie finement ciselée et un sens exacte du refrain, dans sa plus pure perfection : lorsqu’il nous reste dans la tête.
Buzzcocks : Ever Fall in Love
Il faut dire que les influences de Pete Shelley sont également issues de la Pop. Alors qu’en Angleterre, certains parlent de No Future, d’autres de politiques, les Buzzcocks avec ce titre, nous joue sans complexes la carte des “amours adolescentes”…
Le mariage cinglant du son brut et violent sur des airs de Teenage Love Song n’en est pas moins une réussite frappante. Pete Shelley racontera plus tard que l’idée de Ever Fall in Love lui est venu en regardant Guys And Dolls à la télé… Il y avait cette phrase: “Etes-vous déjà tombés amoureux de quelqu’un que vous n’auriez pas du avoir?” Le lendemain, Shelley commence à écrire sur le sujet. L’idée de base devait être: “You piss on my natural emotions”. Cependant, comme Orgasm Addict avait déjà été refusé par les radios en raison de son caractère tendancieux, le choix se porta finalement sur un concept plus subtil.
Classée chanson de l’année 1978 par le NME, Ever Fall in love aura marqué son époque d’une trace indélébile.
Auguste Marshal
Toute cette mayonnaise qui monte autour de soi fini par étouffer. Neil Diamond a dit que la célébrité est le prix à payer quand on est bon dans son domaine. Je n’étais pas destiné à être une star pendant que les autres étaient à mes pieds. Pourtant je parle aux gens et ils sont métaphoriquement à genoux, à me dire, « oh, tu es merveilleux » ; Et je me sens mal. Les tournées sont mauvaises pour la santé. Si ce n’est pas l’alcool, c’est la drogue. Je n’étais pas fait pour être adulé. Je l’ai géré en prenant la fuite.
(Pete Shelley – Buzzcocks)