Neil YOUNG – 1977 – American stars’n’bars

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Neil YOUNG – 1977 : année punk. Pour lui ? L’année country !

Neil Young

S’il existe un artiste qui mérite le qualificatif de « pléthorique », c’est bien Neil Young. Répertorier les disques qu’il a enregistrés, ne serait-ce que sous son propre nom, revient à remplir un cahier de 200 pages petits carreaux ! La crampe guette à mi-parcours ! Alors, si l’on souhaite lui faire musicalement honneur, il convient de choisir, de sélectionner un album puis de le confronter à la période où il a été créé. Cette fois-ci, le choix se porte sur le moins médaillé des ouvrages du Neil.

Désireux de cibler les 70’s tout en sortant des sempiternels « incontournables » de Mr Young, ces « dorés sur tranche » moult fois commentés : « Harvest » (1972), « On the beach » (1974), « Tonight’s the night » (1975), « Zuma » (1975) ou « Rust never sleeps » (1979), il semble intéressant d’aborder le parrain du Grunge (?!) l’année où il aurait pu ou du se faire éjecter des platines : 1977. Qualifiée d’année punk par la plupart des commentateurs, avec la sortie de « American stars’n’bars » (06/1977) elle est pour lui l’année country … des pièces de soft rock et de folk persistant tout de même par plages.

Neil YOUNG – The old country waltz

De facto, toutes les chansons présentes sur cet album ne datent pas de 1977. « American stars’n’bars » regroupe des titres progressivement couchés sur bandes depuis 1974. Cette particularité fait son intérêt par la diversité qu’elle produit. Elle reflète l’évolution des goûts du chanteur au fil des trois années écoulées. Ainsi, le sillon sinue-t-il entre les berges d’une guitare lap-steel, de folkitudes acoustiques et de rock, même si les saillies ardentes dont la Old Black de Neil Young fait souvent bombance n’y figurent pas.

Like a hurricane

Sur les deux faces, Linda Ronstadt et Nicolette Larson tiennent le rôle de Crosby, Stills & Nash : enluminer des accompagnements plus que des chœurs, harmoniser la voix du Loner. Cela dit, ce dernier n’a jamais été aussi proche de la fausseté que sur cet Lp ! Son apport au punk ?

Deux choristes de luxe œuvrant à son avantage, suivons leurs pas.

Linda Ronstadt, objet d’une attention croissante de la part du public depuis son album éponyme en 1972, attire celle des médias avec « Hasten down the wind » (1976). Mais ça n’est qu’un début. Elle bénéficie d’un fabuleux succès avec deux singles extraits de « Simple dream », album qui sort trois mois après « American stars’n’bars » : « It’s so easy » et « Blue bayou ». Y-a-t-il lien de cause à effet entre cette percée tout public et sa participation au disque de Neil ?

Neil Young

Quant à Nicolette Larson, le canadien lui offre : « Lotta love », un titre qui caracole en tête des hit-parades américains en 1978, entraînant par la suite un million d’exemplaires écoulés de son « In the Nick of time » (1979).

Neil YOUNG – Saddle up the palomino

Au-delà de la notion de « mérite », « American stars’n’bars » nécessite-t-il qu’on zoome sur son contenu ? Si les inconditionnels réfutent l’intérêt d’une telle question, elle peut néanmoins faire l’objet d’une discussion chez les amateurs « raisonnés ». Pour : des superbes chansons, deux fines fleurs en écho, un baume apaisant sur les plaies du Monde. Contre : ce chant croisant parfois les limites de la justesse, l’impression de « déjà-vu » à l’écoute de certains morceaux, cette ignoble pochette ! Egalité ? Non.

Au fil des écoutes, les critiques s’évanouissent au profit d’un plaisir évident. Il en est toujours ainsi des disques de Neil Young. On les critiques, on les conchie, on y revient puis on y tient.

Star of Bethlehem

Devinette : Country, folk, rock, identifiables à tour de rôle sur les deux faces d’« American stars’n’bars », constitue également le titre d’un album livré en 1972 par un chanteur populaire français. De qui s’agit-il ?
Indice : là où Pierre Perret trouvait Lily plutôt jolie, « Lui » préférait Sarah

Thierry Dauge

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