Quatre parisiens s’envolent dans des contrées perdues
Un bijou sidérant de beauté mélodique
Vous parler du post rock serait bien trop long ici, l’occasion viendra un peu plus tard. En tout cas sachez qu’il s’agit essentiellement d’une musique qui aime jouer avec les contrastes, les ambiances. Les chants ou paroles y sont rares, ce qui permet à ce genre de s’exporter partout à travers le monde.
Lost In Kiev, s’il semble s’être perdu quelque part en Ukraine, ce qui peut se comprendre vu l’état du pays, a su très bien naître à Paris. Un premier album au compteur, en 2012, « Motions », suivi d’un autre en 2016, « Nuit Noire » et le petit dernier sorti le 26 avril dernier, « Persona ». Sans doute, effectivement le plus personnel, celui qui va permettre au groupe de s’envoler avec une identité revendiquée, attachante et convaincante.
Lost In Kiev – Persona
On va souhaiter bon vent à Yoann Vermeulen à la batterie et au samples, à Maxime Ingrand à la guitare et au synthé, à Jean-Christophe Condette à la basse et au synthé, à Dimitri Denat à la guitare. Ils nous transportent vers des contrées encore à défricher où, si les synthétiseurs sont plus présents qu’à l’accoutumée, la guitare est ravageuse et la rythmique redoutable. Dans ce style musical il est, la plupart du temps, impossible d’extraire un ou plusieurs titres, tellement l’ensemble forme un tout indissociable. A l’occasion, collez vos oreilles sur les deux titres qui ouvrent l’opus : « Persona » et « Lifelooper® ». Tout est dedans avec quelques voix féminines (et une masculine) disséminées à des moments judicieux. Indispensable à écouter fort.
Lost In Kiev – Lifelooper®
Lost In Kiev / Persona
Pelagic Records
Patrick Bénard / culturesco.com