Brian Setzer, Slim Jim Phantom & Lee Rocker : « très » Cats à nouveau ?
En studio
The Stray Cats ! 40 ans après leur naissance, il semblerait que les matous aient envie de miauler à nouveau! Comme Brian n’a jamais cessé de griffer sa Gretsch rouge, notamment avec The Brian Setzer Orchestra, aucun doute n’est laissé quant à la qualité de ce qui va suivre. D’ailleurs, un extrait nous est livré. On l’écoute ?
The STRAY CATS – Cat fight (over a dog like me)
Et voilà ! Vous en rêviez? Ils l’ont fait! Pas une ride, pas une note à côté, la mèche rebelle roulée en roll, des soixantenaires bien rock !
En 1981, The Stray Cats trustent la tête des charts tout en produisant un boucan susceptible de rivaliser avec celui d’Iron Maiden! Rockabilly against Heavy Metal! Against? Même pas, de concert! Et oui! L’Amérique, berceau du rock, n’a pas su construire le pont d’or que les «Greffiers» méritaient, podium que l’Angleterre leur a offert. De ce fait, le rock old school bouscule la NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal). Tout autant inattendu qu’incroyable, le passé resurgit via des jeunots versus Pento et crans d’arrêts!
The STRAY CATS – Rock this town
https://www.youtube.com/watch?v=G_NCLCpTA9w
En France, le passage du groupe dans l’émission télévisée du dimanche matin d’Antoine De Caunes: Chorus, propulse The Stray Cats en orbite céleste! Se procurer leur disque devient une priorité. Et comme l’amateur éclairé s’étiquette: Punk, Rocker, Teddy Boy, Hard Rocker …, l’éponyme Stray Cats s’écoule par milliers. L’engouement dépasse les «genres» musicaux, l’artifice capillaire s’uniformise, la banane devient LE fruit, les Creepers remplacent les bottes, les ciseaux travaillent les manches des tee-shirts et/ou des chemises au niveau de l’épaule, les blousons noirs envahissent les rues: porter un Perfecto devient risqué, il faut s’attendre à se le faire «chatonner».
The STRAY CATS – Fishnet srockings
Ce ne sera pas qu’une mode, le groupe tiendra la distance. Malgré un 2ème album discutable, le troisième les «piédestalisera» une nouvelle fois en attendant… celui qui sortira dans quelques mois. Le temps n’a pas de prise sur les musiciens qui ont la Foi.
The STRAY CATS – (She’s) Sexy & 17
En concert
Le 5 juillet 2004, au Zénith, Les Cats réunissent leur following pour un Tour de bécane. Le moteur pétarade telle une BSA, une Norton ou une Triumph «d’époque», un plaisir vintage, les 50’s reissue! Dans la salle, Teddy et Rockers croisent leurs tatouages, les nanas affichent des yeux charbonnés soulignés d’une paire de lèvres rouges, socks blanches sous jupes plissées, coupe «frangée» Teddy Girls. Constante: tout le microcosme exhibe des bras couverts de Matous, attitude made in rock’n’roll fifties. Niveau « lager », les cartouches ne manquent pas! Sept titres du 1er Lp dont: Ubangi stomp, Stray cat strut ou Runaways boys , et cinq du 3ème: happy day !
The STRAY CATS – Runaway boys (live)
En 1980, The Stray Cats jouent «debout». En 2004: idem. Lee Rocker manie sa contrebasse à «bras le corps»: devant, derrière, sur la tranche, dans les airs, au plus près, toujours. Slim Jim Phantom tartine caisse claire et grosse «dondon» avec l’aisance du contorsionniste, n’hésitant pas à s’en éloigner pour quelques pas de danse chaloupée. Quant à Brian Setzer, il compile à peu près tous les plans guitaristiques existant, de ceux dont usaient Scotty Moore, Johnny Winter ou dont use encore Angus Young, la Classe en point de mire.
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The STRAY CATS – Umbangi stomp (live)
Alors, en 2019, réjouissons-nous du retour des Stray Cats. Même s’il ne s’agit que d’un album, avec la tournée qui suivra, il y en aura pour tout le monde, surtout pour les plus jeunes minous qui n’ont pu encore les «caresser» live. Brian, Slim Jim et Lee, le «rock à Billy»? Pas seulement, le rock pour les autres aussi.
Thierry Dauge