Olivier Martinelli – Roman Rock – Mes nuits Apaches
Jonas Sauve sa vie grâce au Rock : une setlist à tomber par terre
Los Machucambos – The Specials – The Smiths – Bérurier Noir – The Cramps – The Gun Club – The Clash – Miossec – Bukowski – Bob Dylan – Mary My Hope – Julee Cruise – The Velvet Underground – The Jesus And Mary Chain – The Limianas – Pierre Vassiliu
Soyons francs : Olivier Martinelli est ce genre d’auteur qu’on suit volontiers depuis ses débuts. Quand « La Nuit ne dure pas » sort chez 13E Note Editions, on reste scotché pour deux raisons: par la qualité du roman remanié, d’abord, issu d’une première version intitulée « Fanzine » parue chez un éditeur plus modeste, ensuite parce que l’auteur est le premier (et dernier) français figurant dans la liste étonnante de cette maison qui invite tout de même Tony O’Neill et Ry Cooder. Hélas, comme souvent, toutes les bonnes choses disparaissent mais il en faut plus à Olivier car il a des choses à dire sur lui et sa conviction que le rock a sauvé sa vie (et donc l’écriture aussi).
Il le démontre avec L’Homme de Miel (Christophe Lucquin Editeur) qui décrit son combat gagnant contre un crabe dégueulasse nommé «cancer». La musique est plus discrète mais elle reste permanente dans sa façon d’écrire. On appelle ça un style.
Déterminé, le voici avec Mes Nuits Apaches, qui montre l’adolescence difficile de Jonas perdant en un rien de temps et successivement son père, sa grand-mère et son frère adoré qui s’enfuit volontiers de ce village perdu au fin fond de l’Ariège afin de poursuivre ses études.
The Gun Club – Sex Beat
Heureusement ce dernier lui a laissé de quoi grandir sous la forme de K7 rock où figure, notamment, Le Velvet Underground, Les Clash, Les Bérus, Les Cramps, le Gun Club. Jonas va grandir avec, en vivant ce qu’il appelle ses Nuits Apaches. Les Apaches étaient surnommés ainsi au début du XXème siècle par leur refus d’obéir à qui que ce soit, à l’Etat et aux forces de l’ordre. Ils étaient très jeunes, vivaient dans des quartiers populaires parisiens (Belleville, Ménilmontant).
Lisez ce livre séance tenante en vous accompagnant de la musique qui convient.
Bien sûr, il ne faut pas oublier les illustrations de Topolino (dont la couverture) qui agrémentent cette vision d’une jeunesse éperdue de liberté.
Olivier Martinelli – Mes Nuits Apaches
Les Passe – Murailles / Robert Laffont – 200 pages – 20 €
Patrick Bénard / Culturesco