LA FEMME PERDUE – Superbe film de 1942

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« LA FEMME PERDUE », superbe film de 1942

Un couple déchiré par la jalousie… et la guerre

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Larmoyant et moral : l’époque l’imposait

Le réalisateur de La femme perdue n’est pas un inconnu : Jean CHOUX, qui s’est promené avec toujours autant de bonheur du sujet le plus drôle (Un chien qui rapporte, Le greluchon délicat) au sujet le plus triste, notamment celui que nous allons évoquer. Et après celui-là qui connut un grand succès durant l’Occupation, il en produira encore trois avant de s’éteindre en 1946.

La femme perdue : Synopsis…

Une jeune fille de la bourgeoisie, Marie, a noué une liaison avec un simple marin de cargo, Jean Dubard, dont elle attend un enfant. La fille du cabaretier où ont lieu leurs rencontres est jalouse de Marie. Jean part à l’improviste pour une longue croisière. Marie se croit abandonnée, d’autant plus que les lettres de Jean sont interceptées. De son côté, le jeune homme pense que Marie l’a oublié. Cette dernière s’enfuit avec son bébé, échoue à Paris, fait la connaissance de Pierre Valin qui s’éprend d’elle, l’emmène auprès de sa vieille maman et l’épouse en adoptant l’enfant.

La guerre survient, qui fait, par la plus romanesque des rencontres, de Pierre et de Jean deux amis intimes. Pierre invite Jean à son foyer. On devine la douloureuse rencontre. Tous les trois, par une grandeur d’âme qu’il faut souligner, garderont en eux-mêmes leur chagrin, leurs regrets. Et Jean s’éloignera, le cœur brisé, devant le fait de ce foyer heureux devant le droit moral du mariage. Marie sera désormais, pour lui, « la femme perdue » (source : © Fiches du Cinéma)

Peut mieux faire…

Le film est très bon, certes… mais les acteurs ne sont pas totalement à la hauteur. Fût-il tourné trois ou quatre ans plus tôt que la distribution était toute trouvée. S’imposait, même :  Pierre BLANCHAR (à la place de Roger DUCHESNE, transparent) et Victor FRANCEN  (à la place de Jean MURAT). Quant au doux sourire de Renée SAINT-CYR (la mère de Georges Lautner, décédée en 2004 à l’âge de 100 ans), il aurait fait place à l’immense tristesse, au désespoir que savait si bien exprimer Gaby MORLAY.

Hélas, en raison de la guerre, les trois acteurs n’étaient pas disponibles:

Victor FRANCEN était l’époux de Mary MARQUET, bien empêtrée dans une sombre histoire tragique (elle avait involontairement dénoncé à la Gestapo son fils qui s’était engagé dans la Résistance), et lui-même est parti en Amérique du Nord après le déclenchement du conflit

Pierre BLANCHAR, grand résistant, tourna peu durant les années de guerre

Gaby MORLAY était en couple avec Max BONNAFOUS, ancien ministre. « Peu fréquentable », pensèrent sans doute certains (alors qu’au contraire il avait renoncé très tôt à son poste dans le gouvernement de Vichy).

Quoiqu’il en soit vous devez absolument voir ce film (cliquer ICI).

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