QUEEN en Quatre albums essentiels

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QUEEN? Sheer heart attack en 4 albums.

Queen Freddie Mercury
Queen en 4 albums

A la recherche d’un album de Queen, chez un disquaire en 1975… Souvenez-vous, à cette époque on se rend chez le disquaire pour se procurer un disque. Contrairement à notre quotidien, où tout est disponible partout, la réponse est parfois: Niet! Néant jusqu’à la prochaine livraison. Une commande s’impose. Le propriétaire des lieux vous fait alors remarquer qu’il dispose en rayon d’un autre 33 tours du groupe désiré. Il vous fait écouter un titre ou une face puis vous propose: «Je te commande l’autre et te mets celui-là de côté?».

Ça se passe comme ça chez Music 2000. On écoute et il met de côté en attendant que les bourses puissent se remplir puis éjaculer les subsides nécessaires. Le morceau entendu s’intitule Death on two legs, et le disque tant désiré: Sheer heart attack. Pour le second : commande est passée, pour le premier : L’histoire fera le reste.

Queen – Death on two legs

Queen –  LP Sheer heart attack – 1974

Brighton rock, Stone cold crazy, ça dépote sévère en Angleterre! Avec quoi joue-t-il de la guitare? Une truelle?! Pas loin. Brian May utilise une pièce de monnaie en guise de médiator. Métal contre métal. Pas si loin que ça de la truelle dont on imagine l’usage. Bien des choses encore. Bring back that Leroy Brown: charleston, In the lap of the gods … revisited: chorale grégorienne mêlée de gospel, Dear friends : chanson de Noël et Killer queen: ritournelle hard «crockante». Feux d’artifices d’émotions et de sons, titres tous différents les uns des autres, sans trame commune ou fil conducteur si ce n’est l’inventivité. Queen: le début du mythe.

Queen – Brighton Rock

A partir de 1975

Puis viennent, dans l’ordre: A night at the opera (1975), A day at the races (1976) et News of the world (1977), l’heureux possesseur des multi platinés We will rock you et We are the champions.

Lu dans des magazines spécialisés: des journalistes comparent Queen à Led Zeppelin ou encore Sparks. Ils qualifient leur style de plagiat à l’intégrité musicale douteuse. Pour le son, tout vient de Roy Thomas Baker, un «rougisseur» de boulets. Queen, c’est du réchauffé magnifié par un producteur de génie. L’anathème mérite l’analyse.

A la production de Queen I et II, de Sheer heart attack et de A night at the opera, nous retrouvons le même homme. Qu’en était-il de son crédit «es» productions avant ce quartette d’albums? Quid des qualités d’auteur/compositeur du duo Brian May et Freddie Mercury? Le public a répondu massivement aux détracteurs du groupe. Suite à ces attaques dépourvues de tout sens, les musiciens se referment sur eux-mêmes pour produire en circuit fermé les deux Lps suivant: A day at the races et News of the world. Baisse de qualité? Ah, ah, ah! La bonne blague…

Après avoir goûté à l’une des pièces de ce carré, l’engouement gagne. Les auditeurs d’un jour deviennent des inconditionnels, des vecteurs publicitaires dispensant la bonne parole aux quatre coins de leurs entourages. En matière de texture et création musicales, les échanges entre fans portent à comparer les mérites respectifs de Mercury et de May, empruntant le chemin dit du «meilleur» des deux.

Tie Your Mother Down

Alors? Dentelle rock telle Seaside rendez-vous ou hard rock pur et dur tel Tie your mother down? Comme à chaque fois dans ce cas de figure, vouloir identifier le plus beau, le plus fort, les polémistes se fourvoient. Après fouilles archéologiques, on apprend que les chansons de Queen, bien que fruit d’un ouvrage commun, sont souvent signées par le seul auteur. A l’exception de leur dernier nécro-album studio Made in heaven, dont l’intégralité est signée par l’ensemble du groupe. De ce fait, les points de vue opposés deviennent urine dans un violon ou sodomie d’insectes. Ils ont néanmoins le mérite de raviver une flamme quasi éternelle.

Queen en Live

Avez-vous déjà vu Queen en concert ? Pour ma part, quatre fois, je les ai «vécu» quatre fois. La première a lieu le 24/04/1978 au Pavillon de Paris, salle mythique depuis lors détruite. Il s’agit également du premier concert auquel j’assiste… correction: auquel je participe, hurlant à pleins poumons les paroles de chansons connues par cœur. Comme pour toutes les premières fois (ou presque…), l’expérience marque à jamais, ouverture atemporelle sur une autre dimension.
Rideau encore baissé, les «Ploum-Ploum-Plan» de We will rock you résonnent puis Mercury apparait dans un halo lumineux sur la droite de la scène. A la fin des couplets/refrains, May naît à son tour d’un autre halo lumineux, sur la gauche cette fois. Il gribouille son solo puis le groupe au grand complet enchaîne sur une version boostée: «special live» , de la bête. Entendu dans le métro en rentrant du concert: «C’était mieux que les Rolling Stones il y a deux ans». Et je pare mon cou d’une écharpe acquise au stand du marchandising, écharpe «sérigraphiée» au nom du Titan.

Dans quelques jours, LE film sort sur les écrans: Bohemian Rhapsody. Tous les extraits disponibles redressent les poils sur les bras. C’est à ce genre de détail que l’on mesure l’amour qui sommeille en soi. De L’Amour pour un groupe de rock? Bien plus encore, bien plus…

Queen? Le groupe de toute une vie.

Thierry Dauge

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