Gene Vincent Tribute – Race With the Devil

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Gene Vincent – Race With the Devil

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Gene Vincent

Tribute to Gene Vincent & Eddie Cochran : 

Idée de scénar pour les producteurs en mal d’inspiration: 1955, sud des États-Unis, un jeune mec de 20 ans se fait renverser par une Chrysler, on doit l’amputer de la jambe gauche. Il refuse. Il portera une armature métallique, s’assommera d’analgésiques pour le restant de ses jours…
Pour tuer le temps, à l’hôpital, il grattouille sa guitare, écrit 2 ou 3 trucs. Il est repéré à un radio crochet, enregistre un disque, et c’est la gloire, sex-alcool et rock’n’roll.

Eddie Cochran – Somethin’ Else

Tournées incessantes, split du groupe qui l’accompagne, son étoile pâlit. De jeunes bellâtres le remplacent en tête des charts… Qu’à cela ne tienne, en Europe, il reste vénéré, adulé. Sa tournée outre-manche fait un tabac, c’est l’émeute partout où il passe. Les salles sont combles mais sur la route de l’aéroport, alors qu’il revient aux States, c’est l’accident… Son meilleur pote, chanteur également, meurt sur le coup. Gene est sévèrement touché.

Plus rien ne sera comme avant, les albums s’enchaînent, les tournées également, mais sans retrouver la folie d’antan. Gene Vincent est complètement oublié aux États-Unis, alors il tourne, tourne sans cesse. En France, en Angleterre, mais dans des boîtes de nuit, des arrières salles miteuses, des dancing, et tout cela avec toujours l’alcool en toile de fond, les managers véreux, les divorces à répétition.

Be Bop A Lula – Gene Vincent

Puis c’est le clap de fin, il s’écroule au pied de sa mère:  « hey, mam’, je crois bien que c’est fini cette fois-ci… ». Générique. Marchera pas ce film ! 
Qui y croirait? Trop noir! Et pourtant… c’est la vie de Gene Vincent qui vient de se dérouler sous vos yeux, brut, sans fioritures. 
Son pote, mort à ses côtés? Eddie Cochran, créateur entre autres pépites de Summertime Blues et de Somethin’else
Il quitte cette terre en 1971, assommé d’alcool et d’excès. Une vie Rock’n’roll en somme… Son plus grand succès Be bop a lula est universellement connu, mais écoutez ce morceau, injustement oublié. Vous verrez. Il y a plus de sauvagerie et de rage dans ce titre que dans toute la programmation du Hellfest réunie: B.I Bickey bo bo.

Gene Vincent & His Blue Caps – B-I-Bickey-Bi, Bo-Bo-Bo

Et comme je sais que beaucoup de dijonnais parcourent régulièrement ce blog, je rappelerai juste qu’il existait une boite rue Marceau, le Moonlight. C’est ici que Gene Vincent se produisit pour un de ses derniers concerts, en octobre 1969. Bonnes ondes.

Etienne Flt

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2 Commentaires

  1. […] L’essence d’un tel groupe dépasse largement le cadre de la technique individuelle. A la puissance phénoménale entrevue déjà sur le premier album vient s’ajouter une alchimie envoûtante doublée d’une sauvagerie contagieuse. Même si des artistes comme Mick Jagger, Jim Morrison ou Janis Joplin ont grandement contribué à la sexualisation du rock dans la deuxième partie des sixties, on a soudain l’impression de ne pas avoir entendu une telle incitation à la débauche depuis le “Be Bop a Lula” de Gene Vincent… […]

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