L’errance à la Wenders
Black and Blue
Un groupe français vient s’éclater et se révéler aux Etats-Unis et surtout à Los Angeles. Pour le guitariste l’avènement va tourner au cauchemar. Dans une ruelle glauque qui doit rejoindre leur camionnette, il se fait massacrer par une bouteille pleine de whisky reçu sur le crâne suivi d’un piétinement de ses mains qui vont le rendre incapable de jouer le moindre accord. Sympas, les autres membres lui trouvent un remplaçant et continue leur périple. Lui, reste dans le coma.
The Rolling Stones – You Can’t Always Get Want You Want (Live)
C’est neuf ans plus tard qu’on le retrouve et là débute son errance, façon Bleu Guitare.
L’ensemble se déroule comme un bon film à la Wenders : tout se joue à l’intérieur du personnage qui perçoit l’extérieur à sa façon. Dès lors, défilent descriptions de paysages qui semblent connus mais vus intimement et la volonté encore incertaine de savoir se qui est arrivé. Bref, il navigue au gré des jours et surtout des nuits sans savoir vraiment ce qu’il veut.
Eric Clapton – Layla (Live)
Pour un premier roman Simon Baril frappe fort entre roman noir, blues déchirant à l’image de sa guitare bleue qu’il garde précieusement même s’il ne peut plus s’en servir, et une hypothétique aventure amoureuse impossible avec une actrice.
Inutile d’en dire plus sinon que ça se lit tout seul avec, en fond, une musique adéquate et sans dévoiler la fin naturellement.
Bleu Guitare de Simon Baril
La Tengo – 160 pages – 18€
Patrick Bénard