Kim WILDE – Kids In America
En 1981, Une blonde anglaise au divin minois, frimousse friponne et sage à la fois, agite les tympans de la new wave / post punk après avoir envahi les ondes avec son « Kids In America ». Kim Wilde, nouvellement venue dans le microcosme radiophonique, devient la fiancée des hits parades étoilés.
« Kids In America » relève d’une affaire de famille. A l’écriture et la composition, on trouve son frère, Ricky Wilde, et son père, Marty Wilde. Ce dernier a assuré une carrière de rockeur dans la verte Albion de la fin des années 50 aux mi-temps des sixties. Et comme sortir de la cuisse de Jupiter n’y suffit pas, la mère de la belle, Joyce Smith, fut actrice en son temps. Kim, chanteuse ? Une destinée.
« Kids In America » assure une pulsion rythmique enlevée derrière un treillis de synthétiseurs point trop « synthétique ». Pour pimenter les refrains, une guitare vient lâcher quelques riffs musclés. La voix de Kim butine une mélodie facilement mémorisable jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible d’imaginer, dixit Laurent Voulzy, une nuit sans elle.
Kim WILDE – Kids In America (studio)
Parce qu’un titre qui traverse les âges possède forcément un petit « plus », des « La, la, la » viriles et reproductibles à loisir viennent couronner la ritournelle. Sur le final, ce sont des chœurs masculins qui prennent le relais pour un effet tout aussi enthousiasmant.
Kim Wilde, la chanteuse d’un seul titre ? Nenni ! Sur un air de Tubular Bells et un pont à reprendre en chœur à nouveau), « Cambodia » vient séduire 1982 puis, en 1986, une reprise des Supremes anime les boites de nuit avec entrain : « You Keep Me Hangin’ On ». Si le succès est grandissant, il voyage sur d’autres nuages. Celle qui, via « Kids In America », s’annonçait fiancée des rockeurs, est devenue celle des danseurs.
Kim WILDE – Kids In America (live)
L’essentiel subsiste-t-il ? En 2019, à 59 ans, fair hairs devenus platine, bardée de cuir et lestée d’un rien de kilos, Kim tient la scène et la partition ! Sous sa nouvelle gracieuse image, elle est toujours aussi désirable pour les minots qui ont suivi les mêmes rondeurs. Surtout, la chanson n’a pas pris une once de rouille, qui nous aspire encore et encore dans la spirale de sa Gidouille.
Thierry Dauge