HARD ROCK (1976) – La Compilation Caniculaire !

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HARD ROCK (1976) – La Compilation Caniculaire !

Hard Rock

1976, c’est l’année de la canicule ou, plutôt, l’été de la canicule, première fois où le thermomètre cartonne tous les jours aux alentours des trente degrés. On a connu bien plus chaud depuis (et ça n’est pas fini…) mais, cerise dans l’assiette, le gâteux a fondu, le disquaire offre une méga tentation sur ses présentoirs ; pas en vitrine, il se serait liquéfié. A porté de francs, un gros « Hard Rock » sur fond bleu attise la tentation. Il s’agit d’une compilation CBS du genre : « Ci-joint nos artistes bodybuildés. Ecoutez-les, électrocution assurée ! ». Après passage sur la platine, il s’avère que cette compilation rime avec son année de parution : elle est CA-NI-CU-LAI-RE !!!

HARD ROCK – Born To Be Wild (BÖC)

La play-list frôle l’indécence ! Les « cadors » y alignent leurs épées, des montagnes, des sommets, des titres sertis d’argent, des diamants ! Les valeurs sûres : Aerosmith, Blue Öyster Cult, Johnny Winter, Ted Nugent, Steppenwolf, Les futurs ténors : Journey, The Dictators, Mott, et les ex futures réussites qui n’ont pas pris : Artful Dodger, Pavlov’s Dog et Michel Pagliaro. Associés les uns aux autres, le 33 tourne comme une horloge atomique, pas une miette dans le cendrier, pas une note à côté.

En ces temps immémoriaux, l’adolescent élevé à Deep Purple, Led Zeppelin, Status Quo et Kiss, s’ouvre de nouveaux horizons lorsqu’il prend possession de ce sillon. Face A, Face B, il va falloir sacrément bosser pour se payer tous ces skeuds aurifiés.

No More No More (Aerosmith)

Une fois acquis, ce disque se mêle à votre quotidien. Toujours à portée de main, hors de sa pochette pour le jouer plus vite, l’entrain qui anime son possesseur se mesure à l’usure du vinyle. Très vite, la matière noire change de couleur, la transparence la guette. Il est donc recommandé d’acheter deux exemplaires de Hard Rock en même temps. Manquerait plus qu’on peine à en trouver un lorsque, en adoration comme ses maîtres, le chien de la famille l’aura boulotté.

HARD ROCK – Snakeskin Cowboys (Ted Nugent)

A noter, la taille de la pochette de cette compilation est plus petite que celle des autres 33-Tours. Economie de carton ? Petit disque destiné aux petites mains ? Ces hypothèses ne valent que pour l’emballage, parce que pour le contenu, soyez-en convaincu, il tutoie l’absolu !

A propos de hard rock, ne boudons pas notre plaisir et citons de concert deux livres qui traitent du sujet, deux ouvrages remarquablement écrits par Hervé Picart et illustrés par Jean-Yves Legras, de démiurges du défunt Best. Hard Rock I (1980) et Hard Rock II (1982) ont plus que ravi celles et ceux qui les ont lu dans leur jus. Ou comment cultiver plus avant sa « heavytude » attitude.

Hard Rock

California Sun (The Dictators)

A cette époque, on se moquait de savoir si telle ou telle formation jouait du hard rock ou du heavy metal. Le but était de crier bien fort et bruyamment ce qu’on nous interdisait lorsque nous étions enfants. Oreilles scotchées sur les enceintes, les adeptes reprenaient en chœur couplets et refrains, en « yaourt », certes (!), mais nantis d’un indéfectible engouement. Pour tous, c’était « A la vie, à la mort ! », et le reste n’était que pets de mouches dans la stratosphère.

HARD ROCK – Roll With Me (Johnny Winter Captured Live)

Il en est des « genres » et des « modes » musicaux et musicales qui n’ont su perdurer. Le Hard Rock ? Il a traversé les âges sans prendre une ride et compte toujours d’innombrables fans de par le Monde. Et puisqu’il n’y a pas d’époque déterminée pour en écouter, croquons-le maintenant et à pleines dents ! Ok, Tonton Zézé, avec les « cages à miel », ça le fait également.

Thierry Dauge

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