JULIETTE & The LICKS – « Four on the floor »

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JULIETTE & The LICKS – Heavy « sweat » rock

Juliette & The Licks

En studio

En cette année 2006, Juliette & The licks développe l’énergie d’une centrale nucléaire, ni plus, ni moins. La religion du groupe ? Le Heavy Rock. Et comme Juliette et ses Hommes ne savent pas s’économiser, la sueur est leur quotidien. En témoignage de cette fureur qui les animent, les musiciens accouchent d’un disque formidable : « Four on the floor ».

JULIETTE & The LICKS – Smash and grab

Au début était Juliette LEWIS

Juliette Lewis commence son ascension médiatique en temps qu’actrice. Après quelques rôles secondaires dans des films ou séries, le long métrage « Gilbert Grape » (1994) la voit perforer l’écran. Elle y joue une ado paumée aux côtés de Johnny Depp et Léonardo DiCaprio ; ces derniers interprétants le rôle de leur vie. A leur image, la performance de Juliette est époustouflante de naturel. Mais ça n’est qu’un début. La même année, épaulée par Woody Harrelson, elle défraie la chronique dans « Tueurs nés », protagoniste féminine d’une virée sociopathique. On la perd alors de vue jusqu’en 1996 où « Une nuit en Enfer » (1996) la renvoie au sommet. Précisons que cette « péloche », moitié thriller/road movie, moitié film d’horreur, affiche un casting étoilé avec Harvey Keitel, Georges Clooney et Quentin Tarantino. On a connu grands-écrans moins médaillés. Pourtant, Juliette rêve d’une aventure personnelle plus « émotionnante ».

En 2004, elle parvient à satisfaire sa passion secrète : monter un groupe de rock. Vingt-huit ans après Tom Petty et son « American girl » (1976), Juliette & The Licks rétablie la parité avec « American boy ».

American boy

& The LICKS

Juliette & The Licks

L’EP 5 titres : « … like a bolt of lightning », sort donc en 2004. La charge d’une horde de ripailleurs déchaînés à l’assaut d’un mur d’innocence musicale caractérise ce premier essai. Juliette & The Licks démarre son histoire via une entrée en matière «carabinée» ! De fait, les deux Gibson Les Paul lâchent des pruneaux de calibre «gros gibier». Leurs sons saturent naturellement, Humbucker sur Marshall, potentiomètres bloqués à droite. Juliette noue sa voix de chatte écorchée aux deux rapières, version féminine de Steven Tyler. Il y avait Mr Dynamite, dorénavant, il y aura Madame Trinitrotoluène : Miss TNT !

JULIETTE & The LICKS – Shelter you needs

L’album suivant : « You’re speaking my language » (2005) contient des vrais moments de bonheur. Nonobstant, il aligne quelques titres moins inspirés, voire communs. Du coup, la tension retombe, les commentaires se font moins dithyrambiques, le groupe rentre dans la masse pléthorique d’une production mondiale « édulcorée ».

Piquée au vif ? Vexée ? Toujours est-il que la Belle resserre ses troupes autour de sa taille de guêpe, réétalonne sont rock et livre « Four on the floor » : le Magnifique.

Sticky honey

La Face A présente un enchaînement de morceaux musclés et inventifs, une électrocution tant pêchue que mélodieuse. La chanson « Death of a whore » (« Mort d’une putain »), d’une texture différente, donne très certainement son titre à l’album : « Quatre à même le sol », situation circonstanciée pour la triste disparition d’une fille de joie. Le traitement du sujet est de type court métrage cauchemardesque. Le refrain plutôt « pop » détend les nerfs mis à vifs. Sur son verso, la Face B du vinyle, plus  » classique rock  » maintient néanmoins un rythme soutenu.

JULIETTE & The LICKS – Death of a whore 

Le pressage en pâte verte de 2007 annonce onze titres sur sa pochette alors qu’il n’en contient que dix. Présenté comme clôturant la face B, « Are you happy ? » n’y figure pas. Après vérification, il s’agit d’une balade. Il semble donc qu’on ait voulu maintenir le sentiment d’urgence en éliminant le temps calme du fracas. Avec « Four on the floor », Juliette & the Licks apparaît comme un splendide silex.

Entre les lignes, en femme de « tête », Melle Lewis invite le monde à soutenir le droit d’expression des siennes, message plus factuel que subliminal à l’encontre de ceux qui le bafoue. Les hommes ? Certainement. Y parvient-elle ? C’est à discuter/voir. Il reste qu’à l’écoute, ceux-ci plongent dans le sillon puis finissent à genoux

Hot kiss

En concert

Juliette & The Licks

Au Bataclan, le 23 avril 2007, Plasticines ouvre les débats. Pardon ?! La chronique du concert parue dans Rock & Folk ne fait référence qu’aux françaises ! Blague de mauvais goût ? Ces dernières prônent l’amour platonique où Juliette & The Licks promeut un coït effréné. Parfois, l’actualité est présentée sous un emballage déformé …

JULIETTE & The LICKS – Purgatory blues (live)

Il y a le feu sur la scène du Bataclan. Le feu ? Une éruption volcanique ! Juliette, sauvage indienne affranchie, se donne tant et plus, projetant jusqu’au milieu de la salle la sueur qui empoisse ses cheveux. Sans retenue, l’assistance se goberge de cette liquoreuse liqueur. Les Licks, soudés comme les vertèbres d’un sacrum derrière les fesses rebondies de leur égérie, arrosent les adeptes de gerbes d’étincelles et de musc aux vertus décapantes. Mémorable soirée où se faire mitrailler depuis la scène n’était encore qu’une métaphore désirée.

Live au Bataclan 2007 – Lien Dailymotion

La musique live à cela d’essentielle qu’elle permet de libérer les sens de celles et ceux qui la vivent. Ce soir-là, Juliette & The Licks assuma pleinement ce rôle.

Mais peut-être qu’une panne de voiture, un dîner en famille ou une grève des transports (!) vous a spoiler du plaisir infini d’y assister (?). En la matière, les séances de rattrapage n’existent pas. Par contre, après avoir « cliqué » sur le clavier

JULIETTE & The LICKS – Live Pinkpop

Le jour où quelqu’un inventera la machine à remonter le temps, mon premier voyage retraversera ce fuseau-là.

Thierry Dauge

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