Le Concert du Rooftop
Que peut-on encore raconter sur les Beatles qui n’ait déjà été dit et surtout comment narrer tout cela ?…
Et bien, Valentine Del Moral a trouvé le bon angle et réussit parfaitement son idée. Ce ne fut pas simple sans doute et pourtant, en la lisant, c’est limpide, évident et drôle.
En observatrice et en documentariste, elle regarde, imagine, le fameux dernier concert inattendu des Fab Four sur le toit de leur label, Apple (tiens, ça ne vous dis rien cette appellation ?).
30 janvier 1969
Nous sommes le 30 janvier 1969, il fait un froid de canard à Londres, ce qui n’a rien d’original en cette période ni dans cette ville. Pour la première fois depuis deux ans et demi, les Beatles vont jouer ensemble, histoire de promouvoir leur album « Abbey Road », sans public. Ou plutôt si, mais il est six étages plus bas et progressivement tout le monde lève la tête pour voir quatre anges qui montent définitivement vers le ciel. Elle les compare à des Dieux dans la religion grecque, au Christ dans la religion romaine et catholique. Après tout, John Lennon n’a-t-il pas déclaré qu’ils étaient devenus plus célèbres que Jésus lui-même ?… Elle se base sur l’histoire du groupe pour former un récit au-delà des religions, sans les réprouver.
The Beatles – Don’t let me down
Elle s’interroge aussi, en bonne journaliste, sur les réactions d’un public atterré, n’en croyant pas ses oreilles et ses yeux pour les amateurs qui ont vite compris et les passants qui partent au travail, éberlués. Il est tôt dans ce matin frigorifique.
Plus haut on sent bien déjà que ce n’est plus l’osmose parfaite entre les quatre. Même si l’espace de quarante minutes, ils vont se ressouder, s’assembler, pour mieux s’évanouir parmi les nuages gris.
The Beatles – Get Back
Voici un récit inventé et authentique, ou presque. Ce dernier concert des Beatles, est le plus long qu’ils n’aient jamais fait. Eh oui, en pleine Beatlemania, le groupe ne jouait pas plus de trente minutes car il ne s’entendait pas tellement les cris des filles et fans étaient forts.
Le Mot Et Le Reste – 152 pages – 15 €
Patrick Bénard