La star tragique du cinéma X…
impliqué dans une tuerie
Que faire, lorsque la nature vous a doté d’un sexe de dimension démesurée… sinon devenir acteur de cinéma pornographique ?
John Curtis Holmes Estes, dit John C. Holmes (Holmes étant le nom de sa mère), est l’acteur de films pornographiques américain le plus célèbre. Apparaissant dans environ 2 500 films et vidéos amateurs dont au moins un long-métrage gay, à l’instar de Raspoutine, il reste connu pour la taille démesurée de son pénis, considéré comme étant le plus grand de l’industrie pornographique. Mais hors écran, on se souvient surtout de sa participation en 1981, sans doute involontaire, à ce que l’on a appelé la tuerie de Wonderland, un fait divers tragique dont furent tirés deux films hollywoodiens, «Wonderland» et «Boogie nights».
Déjà, tout petit…
John Holmes, sans doute le plus « grand » acteur pornographique américain, est né en 1944 dans l’Ohio sous le signe du désastre. La sage femme annonce à sa mère que sa progéniture possède trois jambes. Celle du milieu était presque à la taille des deux autres ; ça commençait bien !
Elémentaire, mon cher Holmes
Né d’un père qu’il ne connaîtra jamais et dont il n’apprendra l’existence que peu de temps avant de mourir, dépucelé à 12 ans par une femme de 36 ans, il mène une enfance relativement paisible poursuivant mollement ses études jusqu’en 1960, date à laquelle il décide de s’engager dans l’armée : il est envoyé en Allemagne sur la base américaine de Nuremberg jusqu’en 1963, année où il quitte l’armée. Sans éducation solide, mais surtout dépourvu de toute morale et sans aucun sens éthique, ce sont bien ses 35 centimètres de talent et son instinct de la ruse qui vont dans un premier temps lui sauver la mise.
Utiliser ses ressources naturelles
Marié en 1965 à une infirmière à qui il va le plus longtemps possible cacher ses véritables sources de revenus, il se lance dans de petits films pornographiques à petit budget dès 1966, à une époque où c’est encore sévèrement réprimé puis tourne son véritable premier film en tant que professionnel en 1969 : doté de ce membre surdimensionné, il se fait très vite un nom dans le milieu et commence même à tourner dans des films pornographiques gays à partir de 1983.
Une vie de dépravé
Les problèmes arrivent très vite pour John C. Holmes : alcoolique et cocaïnomane notoire, héroïnomane occasionnel, il est plusieurs fois impliqué dans des affaires de mœurs, de détournements de mineures et de proxénétisme (1979) concernant sa propre petite amie âgée de 16 ans (qu’il épousera en 1986), de vols divers, avant de séjourner plusieurs mois en prison.
Une vie entièrement consacrée au mal
Holmes concentre dans sa biographie tout, absolument tout, ce que le «politiquement correct» d’aujourd’hui abjure et agonit : sexe débridé, prostitution, pornographie, usage et trafic de drogue, détournement de mineures, vols divers, crimes, complicité d’assassinat – pour ne parler que des « péchés capitaux », auxquels il faut ajouter : mensonge, falsification, duplicité, trahison, escroqueries diverses, etc., etc.
C’en est à ce point sidérant que Holmes, en plus d’être une véritable énigme, en devient presque attachant, tant il apparaît comme une victime déboussolée qui n’a jamais su à quel saint se vouer pour devenir homme.
Ses partenaires
Selon ses propres dires, Holmes aurait couché avec environ 14 000 femmes. Citons-en trois parmi les plus connues :
– Ilona Staller alias Little Chubby, dite «La Cicciolina (« La Boulotte »). Elle est née en Hongrie en 1951. Elle fut un temps membre du Parlement italien ; élue au Parti radical, elle fonde le Parti de l’amour libre. Avec John C. Holmes, elle tourne « The Rise and Fall of the Roman Empress ». Un tournage à risque car à l’époque John est infecté par le virus du sida et n’utilise pas de préservatifs.
– Seka… La blonde platine du cinéma X américain est née en 1954 ; elle s’illustre dans « Ultra Flesh ». Elle est la covedette de « Blonde On Fire » avec John C. Holmes dont elle qualifie le sexe de « poteau télégraphique ». Sans doute épuisée par cette performance, elle fait une pause et ne retourne au cinéma qu’en 1994, soit six ans après la mort de Holmes.
– Rene(e) Bond, Californienne qui tourna également sous le pseudonyme de Annie Hall (clin d’œil à Woody Allen). Née en 1950, elle apparaît dans plus de 300 films. Elle est morte à 46 ans d’une… cirrhose du foie. Ses partenaires étaient certainement alcooliques : l’acteur de films porno John C. Holmes prétend qu’elle était la meilleure suceuse qu’il ait jamais connue ; il écrit textuellement qu’elle se comportait « comme une orpheline affamée devant un sucre d’orge ».
John C. Holmes est mort du sida en 1988. Un livre sur sa vie est parue chez l’éditeur Camion Noir.