Une Alliance Démesurée entre Joy Division et Nick Cave
The Psychotic Monks :
Est-ce que le coup de foudre existe ?… Entre deux êtres, pas de réponse mais entre un individu et la musique, oui, incontestablement. Il y a encore quelques semaines le nom de Psychotic Monks ne parlait à personne et encore moins à votre serviteur. L’avantage d’avoir des ami(e)s est que certain(e)s vous orientent dans la bonne direction.
Et donc voici avec The Psychotic Monks un quatuor parisien qui débarque, en version psychédélique, histoire de coller une étiquette. Sortez de ce corps, les Pink Floyd débutants sur le titre « Sink » !… on vous a reconnu et, rassurez-vous, c’est bien !…
The Psychotic Monks – Sink (Live)
Bon, comme on frôle l’actualité, on va plutôt s’orienter du côté du nouvel album, « Private Meaning First », pochette noire avec ouverture lumineuse vers la droite. Rien de plus, rien de moins. Il faut d’abord aller du côté des titres : on dirait du Joy Division ou apparenté. « Isolation », « Interzone », « Confusions », « Closure » (ça se rapproche de « Closer », non ?), voici pour les quelques apparentés. Mais, comme il faut un côté psyché, allez écouter les deux premiers albums du Floyd, période Syd Barrett puis l’entre deux avec David Gilmour. Une fois bien accroché, orientez-vous du côté post rock, avec quelques titres délirants qui se rapprochent de Sonic Youth ou Yo La Tengo, d’une longueur démesuré, à l’image du dernier titre aventureux : « (Epilogue) Every Sight », un bon quart d’heure d’aventure instrumentale.
The Psychedelic Monks – Isolation
Sinon vous allez vous retrouver devant un mur cold wave allié avec des sorties façon Nick Cave and the Bad Seeds (« Isolation », again) pas dépourvu d’insolence ni de respect.
Comme j’habite dans une ville où jadis elle faisait la nique au PSG, d’un point de vue footballistique, mon oreillette me susurre que le groupe débarque le quatre octobre prochain à côté de chez moi. Devinez où je serai ce jour-là ?
The Psychotics Monks – Private Meaning First
Patrick Bénard