Lenny KRAVITZ – Rock et Funk made in 70’s

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Lenny KRAVITZ – Un artiste vintage

Lenny Kravitz

En studio

Que d’avanies autour d’un seul homme ! Qui peut affirmer ne jamais s’être largement inspiré de l’œuvre musicale d’un autre ? Même « Stairway to heaven » prête à discussion ! Lenny Kravitz, que l’on sache, n’a jamais fait l’objet ne serait-ce que d’un procès pour plagiat (?). « Forcément, vue la qualité de ce qu’il produit … ». Parce que la mauvaise foi est abyssale, l’animosité va plus loin. On lui reproche de puiser dans l’alchimie des 70’s pour gérer ses propres formules.

Faux procès ! La preuve en deux exemples, des groupes loués pour cet aspect de leur musique : The Black Crowes et/ou Rival Sons. Taclés d’un côté, les « langues fourchues » reviennent par l’autre oreille : « Le bonhomme recrache les mêmes influences sur tous ses disques, jusqu’à l’écœurement ! » Evidemment ! Droits dans leurs partitions, de Status Quo à AC/DC, personne n’a jamais osé !

Lenny KRAVITZ – Are you gonna go my way

Pour en terminer avec les influences, citons quatre possibilités : Led Zeppelin, The Beatles, Stevie Wonder et Isaac Hayes. Chose faite, précisons le fond de notre pensée : il vaut mieux faire « à la manière de » avec talent qu’innover médiocrement. Argumentaire partisan démonté, abordons un sujet bien plus intéressant : la musique.

Lenny KRAVITZ – Always on the run

En studio, Lenny K joue de tous les instruments ou comment s’auto suffire pour ne pas avoir à dépendre de quelqu’un. L’avantage de cette pratique consiste en la connexion permanente de l’interprète et du compositeur : plus de problème d’égo ! Fâché avec les « 1 » et les « 0 », vintage jusqu’aux bouts des ongles, l’artiste préfère l’enregistrement analogique. Seule faiblesse de ce penchant, de nos jours, il n’existe plus de procédé de production d’une œuvre musicale qui ne passe, pour le moins, par une étape « numérisée ». Gênant ? Vue les supports utilisés pour écouter de la musique : mp3, smartphone … pas plus que ça. Pour celles et ceux, comme notre hôte, qui ne jurent que par le vinyle : Scandale !!!

Lenny KRAVITZ – I built this garden for us

De riffs plus ou moins acérés en ballades langoureuses, de funk chaloupé en pop gentiment rock, Mr Kravitz promène ses guitares, ses claviers et ses cuivres sur des airs sucrés/salés en hommage à sa passion immodérée des mélodies surannées. 70’s à cent pour cent, il n’en est pas moins de son temps, abordant son amour de la gent féminine et du Sacré dans des textes contemporains. Gospel, séducteur, amoureux, tant que ça groove

Black and white America

Habile en studio, c’est sur scène où ses obsessions non coupables prennent tout leur sens.

En concert

Lenny Kravitz

Au mois de juin 1993, à Bercy, Lenny Kravitz n’a pas 30 ans et s’offre Rober Plant en première partie. En 1989, U2 faisait de même avec BB King, ou un monde musical à l’envers. Précisons que, dans les 90’s, l’ex hurleur du Zeppelin est loin de bénéficier d’une côte immodérée au sein du microcosme « rock ». D’ailleurs, il livre une prestation effacée, globalement dépourvue d’énergie si ce n’est lors des reprises de son glorieux passé. Pour l’ami Lenny, idem, les antécédents en moins. Bien qu’il en fasse beaucoup, il assure sans plus une prestation sans éclats, la dilution de certains titres affadissant leur intérêt, excepté pour les plus intégristes de ses fans.

Let love rule (live)

Par opposition, ce qu’il livre au même endroit dix-neuf ans et quatre jours plus tard casse la baraque ! Se bonifiant avec l’âge, Lenny joue les Grands Crus Classés ! Rajoutant des munitions à sa cartouchière, dreadlocks en moins, il astique ses chansons via des interprétations impeccables, donnant de sa personne tout en laissant libre expression à ses musiciens. A un moment du show, dans une demi-pénombre intimiste, le trompettiste livre une impro au grain « Kind of blue », cet incontournable ouvrage de Miles Davis. Lenny Kravitz profite de cet aura pour servir ses « best shots ».

Fly away (live)

Le final est une monstruosité, le bouquet d’un feu d’artifices empreint d’un rock en liberté dont peu lui prêtait la maîtrise. Sans négliger de « groover », le couteau entre les dents, les mercenaires et leur leader servent jusqu’à la dernière note des rasades de testostérone amenant l’assistance à frissonner.

Lenny Kravitz

Y aura-t-il une prochaine fois ? Si tel est le cas, l’amateur de musique « live » reviendra, entraînant des sceptiques avec lui dans la fosse afin de leur prouver que Lenny Kravitz, tout quinqua qu’il soit, luit de son savoir briller.

Thierry Dauge.

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