Pat BENATAR – The american rock way of life

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Pat BENATAR – The american rock way of life

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Pat Benatar, c’est l’histoire de l’ascension d’une petite fiancée d’un quartier populaire de New York (Long Island). Mariée à 18 ans avec un individu dont elle empruntera artistiquement le nom, elle va  peu à peu gravir les échelons de la gloire musicale et médiatique.

Son patronyme? Patricia Andrzejewski alias Pat Benatar.

Dès 16 ans, elle pratique assidument les concours de chant de la «banlieue» newyorkaise. Nantis d’une mâchoire de piranhas et d’un joli filet de voix qui, en réalité, couvre quatre octaves, c’est dans ces oripeaux d’apprentie chanteuse que son futur mari la remarque. Il voit en elle une apprentie candidate à la célébrité, les premiers brillants d’une rivière de diamant, les rouages initiaux d’une imprimante à billets verts.

Il l’épouse deux ans plus tard, en 1971, pouvant dorénavant bénéficier de sa plastique tout autant que de son chant. Elle enchaîne alors des prestations dans les conditions difficiles des bars topless, reprenant des succès de Frank Sinatra ou d’Aretha Franklin. La pseudo exposition de son «gagne-pain» est fatal à Mr Benatar. Le divorce est prononcé et un manager plus opportun se saisit des rennes qui «drive» la belle.

You Better Run

Autour de 1978, Blondie et Debbie Harry commençant à générer des gains, le Malin se dit qu’une version brune de l’égérie du CBGB viendrait à point. Ce «faisant», Chrysalis Records signe Pat. Réunissant autour d’elle quatre musiciens de studio sous contrat, on les fait répéter à outrance dans un hangar de Brooklin puis enregistrer en quatre jours In the Heat of the night (1979). A Mike Chapman, le roué producteur, de faire sonner l’ensemble.

Pour satisfaire les égos, on accorde une composition au «chef d’orchestre» et fin guitariste: Neil Giraldo, et deux co-compositions à Melle Benatar. Pour «forcer» le succès, on incorpore dans la galette une reprise de John Cougar Mellencamp et une autre d’Alan Parson. «Bingo!». Le slow torride de Parson: Don’t let it show et l’essai de Giraldo: We live for love, séduisent MTV.

Pat Benatar – Heartbreaker

En Europe, et plus particulièrement en France, les amateurs de rock plus «couillu» trouvent leur bonheur dans Heartbreaker et No you don’t.

Un an plus tard, Pat double la mise avec Crimes of passion (1980). Un disque qui contient une reprise incendiaire des Rascals: You better run. Pour prendre d’assaut l’Angleterre, on y associe Wuthering heights de Kate Bush. (Le fallait-il vraiment?).

Mais l’essentiel est ailleurs. En fin de Face A se trouve le fruit d’une véritable collaboration. Au sein de ce qui est maintenant devenu un groupe, une pépite nommée: Hell is for children. L’émancipation guette qui viendra avec les épousailles du bretteur et de la princesse, Pat B. devenant Pat Giraldo.

Pat Benatar – Hell Is For Children

Ce qui précède correspond-il à la réalité ou à une semi vérité fantasmée? Peu importe, à tous âges, le public aime les contes de fée. Il reste que, depuis les 70’s, Pat «Giraldo» Benatar continue son petit bonhomme de chemin en compagnie de Neil Giraldo. Apparemment, et contrairement aux mœurs du milieu musical, il demeure son «home» pour la vie. Leur dernier Lp en date est sorti en 2003 dans une indifférence quasi-totale. Autre temps, autres modèles musicaux…

Mais rien n’enlèvera le talent de ce couple de musiciens. Dès 1991, ils signaient leur profession de Foi dans un disque swing, jazz et blues: True love, pour la vie.

Thierry Dauge

https://culturesco.com/index.php/2019/01/03/kate-bush-ballerina-rock/

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