Marcel AMONT – L’homme tranquille

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Marcel AMONT – L’homme tranquille

Marcel Amont

Marcel Amont ?! Oui ! Et alors ? Il était temps qu’on se penche ne serait-ce que brièvement sur la carrière de ce chanteur dégageant une aura de sérénité, pour le moins renvoyant une image à l’abord éminemment sympathique, celle d’un homme tranquille.

Pour les sexagénaires, les cinquantenaires, voire les mélomanes de tous âges, les chansons de cet homme font partie d’un inconscient collectif où refrains et couplets se croisent sans qu’on ait besoin de les apprendre. Quel que soit le média de diffusion, ses airs et sa voix ont suffisamment parcourues les ondes et les images pour qu’ils et elle restent en nous tels des éléments du quotidien ; synonymes de toujours.

Marcel AMONT – Un Mexicain

Marcel Amont était un habitué des plateaux télévisés lorsque Maritie et Gilbert Carpentier permettaient à la variété française d’accéder au plus grand nombre. Dans les émissions du type Numéro Un, dédiée à un artiste, ou les Sacha Show, épousant la forme d’une série centrée sur son animateur, on n’hésitait pas à programmer ce bordelais débonnaire aux interventions serties de bonne humeur. Sans en rajouter, en toute décontraction, il gagnait la sympathie tant des autres artistes que celle du public, sachant véhiculer une proximité loin des attitudes de star dédaigneuse.

L’Amour ça Fait Passer le Temps

Peut-être, sa provincialité, dont il se réclamait, était-elle pour quelque chose dans la simplicité de ses interprétations : « Profitons du moment de partage qui nous est offert, divertissons-nous ensemble et en chanson ».

Et puis, tels Pierre Perret, Nicoletta ou Serge Lama, des interprètes « traditionnels », il a été « mis de côté », ostracisé par les modes et la prise de pouvoir de directeurs de chaine made in « Hype » du moment. Ainsi, il nous a quitté cette année sans que personne n’en fasse état, ou si peu que c’était négligé la fraction du passé qui compose le présent.

Marcel AMONT – Bleu, Blanc, Blond

De nos jours où « Les Lacs du Connemara » « dégoutte » à cause de sa musique « immonde », rien d’anormal à ce que chanter : « Un mexicain basané… », puisse être identifié à un racisme sous-jacent dont la sur médiatisation aurait guidé la censure. Seulement, à une autre époque, voir et entendre Marcel Amont entonner gaiement ces paroles en direct, joignant jeu de scène et commentaires au texte, était jubilatoire. Sur « L’Amour Ça Fait Passer le Temps », il gratifiait le pont musical central d’une petite chorégraphie d’automate – on ne parlait pas encore de break dance – initiant ainsi une pratique qu’on attribuerait au mouvement hip-hop.

Tout Doux Tout Doucement

Pour lui, le succès est venu tout doux, tout doucement, sans autres réseaux sociaux que la radio. Peut-être, certains et certaines pourraient-ils et elles s’inspirer de cette modestie à l’égard de celles et ceux qui font ou défont les « carrières ». Versatile, ne jamais oublier que le public porte une veste réversible. Avec Marcel Amont, tel un rockeur dans son cuir usé, le vêtement se portait droit, costumé / cravaté pour bien présenter.

Avant de vous saluer, Mr Amont, permettez que nous vous remercions d’avoir chanté ces vers qui nous ont enchantés.

« C’est bien dommage de travailler, chaque jour pour gagner sa vie faut se lever. Mais pour le reste heureusement, merci la vie l’amour ça fait passer le temps ».

Une philosophie.

Thierry Dauge

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