Jimi vs Dickens
La Guitare comme Obstination
Décidément, s’il était vivant, on se demande comment auraient été fêté les quatre-vingts ans du maître de la guitare électrique, Jimi Hendrix, surtout en bande dessinée.
Deuxième exercice donc en la matière mais qui n’ont rien à avoir dans leurs conceptions (voir lors d’une précédente chronique sur votre site préféré).
Le premier était orienté plus vers le texte et des illustrations, celui-ci est carrément tourné vers la BD. Il affirme même que ce n’est que le premier volume, le deuxième étant à paraître dans pas trop longtemps.
Muddy Waters – Mannish Boy (Live)
Avec, une fois de plus, la bénédiction de Yazid Manou, maître en la matière du gaucher volcanique, voici étalée l’enfance et l’adolescence du petit Johnny Allen, digne d’un roman de Dickens. Enfance ballotée de-ci, de-là, entre des parents qui ne valaient pas grand chose dans des endroits pauvres, normaux quand on est noir et qu’on vit aux Etats-Unis dans les années quarante.
C’est avec une première guitare offerte par un oncle que la révélation devient une évidence. Il part alors très vite et très jeune, tenter sa chance en se construisant un jeu spécifique qui n’appartiendra qu’à lui, même s’il n’en est pas originaire. Il se montre auprès de groupes jazz, blues ou rock and roll mais on lui reproche de jouer trop fort et que pour lui.
Jimi Hendrix avec Rosa Lee Brooks – My Diary
Sa vie va changer lorsqu’un certain Chas Chandler va l’emmener « Embrassser le Ciel » (Kiss The Sky) du côté de L’Angleterre, en plein Swinging London, au milieu des années soixante, histoire de fêter son quart de siècle.
Jimi Hendrix – Hey Joe (1966)
Un scénario mitonné aux petits oignons avec un dessin splendide en noir et blanc, la reconstitution est parfaite. A recommander encore pour les fêtes de fin d’année.
Mezzo – Jean-Michel Dupont – Kiss The Sky (Volume 1)
Jimi Hendrix (1942 – 1970)
Editions Glénat – 88 pages – 24,50€
Patrick Bénard