CHRISTOPHE – La Dolce Vita
Après avoir supplié Aline de lui revenir, et sans que cela nuise à sa « carrière », Christophe construit quelques singles moins « éclairés », des « Marionnettes ». Nonobstant, au milieu des 70’s, sans plus se servir chez les autres : « Alors, tu l’as fait ? », « J’me suis gêné… », il percute le haut des charts à plusieurs reprises.
CHRISTOPHE – Senorita
Dans sa course aux sommets étoilés, il est épaulé par un nouveau Label créé par Francis Dreyfus, Motors. Respect : outre avoir publié en France le Third Album de Big Star, Motors a accompagné les débuts de Bernard Lavilliers (Le Stéphanois – 1975) et de Jean-Michel Jarre (Oxygène – 1976). Heureux hasard (?), c’est en compagnie de ce dernier que Christophe compose un brelan de chansons imparables : « Les Mots Bleus » (1974), « Senorita » (1974) et la « Dolce Vita » (1977) ; il s’occupe des musiques, Jarre gère les textes. En 1975, c’est avec Didier Barbelivien qu’il offre « Petite Fille Du Soleil » aux rêveurs éperdus. Constante des morceaux : des musiques éthérées, cristallines, des souffles de guitares, des brumes de synthétiseurs et la voix du chanteur, délicate, aérienne.
Les Mots Bleus
Au bout de ses trois paquets de Rothmans rouges quotidiens, Christophe vit la nuit. Il en a soupé du soleil, du train-train diurne. Et même si, contraint, depuis les 90’s, il baptise ses dernières livraisons à l’eau pétillante, les années 70 le voient enlacé aux substances prohibées : shit, coke, héroïne et … whisky, une drogue dure en vente libre. Intelligent, il ne conserve de ses addictions que le produit qui le sublime, le breuvage malté des Dieux celtes.
Entouré de volutes sucrées extirpées au tabac blond, esprit stimulé par l’alcool mordoré, le musicien s’applique, efface des pistes, en rajoute d’autres, modifie des sons puis y revient, les rétablit, éternel insatisfait, perfectionniste des aurores voulues boréales. Il en ressort des merveilles, des mises en orbite, des voiles aux transparences féminines, des rêveries, de coupables élans épris de d’horizons infinis.
CHRISTOPHE – Petite Fille du Soleil
Au printemps de sa vie, vient avril 2020, sa dernière saison. Son amour des blondes, amantes hypocrites, redoutable emphysème, une autre saloperie, la Covid 19, la plus sournoise des harpies, et Christophe s’éloigne, prend le chemin des Paradis Perdus. S’il nous manque ? Assurément. Avec la disparition du dernier des Bevilacqua, s’éteint la dolce vita.
La Dolce Vita
« Tous les soirs sans fins, je traînais sur ma vespa, dans mon gilet de satin, c’était la dolce vita … »
Thierry Dauge
[…] somme, “La Dolce Vita” reste un témoignage poignant de la capacité de la musique à capturer l’essence de […]