Percus et A Capella
Totale Originalité
Le côté agréable quand on reçoit un album d’un groupe inconnu est qu’on ne sait pas où on met les pieds, ou plutôt les oreilles. Là, pour le coup, on n’est pas déçu tellement la surprise s’avère totale. D’abord le nom du groupe. Lunatraktors fait penser au côté metal, c’est instinctif. De l’autre le titre de l’album, The Missing Stars, s’oriente plutôt d’une cold wave ou d’un post rock.
Que nenni ! Rien à voir avec tout cela et le trouble se trouve bien ici.
Lunatraktors – Rigs Of The Times
Carli Jefferson a fait ses classes au sein de Stomp, un combo percussionnistes redoutable comparable aux Tambours du Bronx. Elle a acquis en prime, une voie aigüe bien foutue.
C’est à Prague qu’elle rencontre Clair Le Couteur qui présente la particularité d’être transgenre, rare mais pas interdit heureusement. Cette autre voie se fait plus grave et ajoute à la densité des compositions.
Parlons-en des compositions justement. Contre toute attente, nous plongeons dans la chanson traditionnelle folk anglo-irlandaise à travers les siècles, conduite par la technique actuelle, où les voix n’hésitent pas à chanter A Capella, quand cela semble nécessaire.
Le premier titre, « Rigs Of The Times » donne le ton : un contraste de percus où s’ajoutent deux voix qui se complètent à merveille. Juste ça.
Lunatraktors – Anemonia (interlude, ne figure pas sur l’album)
En prime, histoire de prouver que les temps modernes existent toujours, le duo reprenne le très beau « Lover, Lover, Lover » de l’immortel Léonard Cohen, à leurs sauce. C’est surprenant mais ça tient bien la route.
Lunatraktors – 16,000 Miles
Le reste est à découvrir pour les amateurs d’originalité totale, ce qui devient de plus en plus rare par les temps qui courent.
Lunatraktors – The Missing Star
Broken Folk Records / Inouïe Distribution
Sortie le 25 juin uniquement en version numérique pour l’instant.
Patrick Bénard