L’Homme qui a voulu être Robert Smith
J’ai été Robert Smith : le Tournant d’une Vie !
Je n’aime pas trop parler de moi parce que malgré tout mon talent, j’ai su rester modeste (j’ai de l’humour aussi). Pourtant je ne peux pas faire autrement pour débuter cette chronique. Il y a dix ans j’ai eu l’occasion de publier Dans la Tête de Robert Smith aux éditions Edilivre. Le titre résume tout et je n’irai pas plus loin. Tout comme l’est le court livre de Daniel Bourrion intitulé J’ai été Robert Smith.
The Cure – The Holy Hour (Live 1981)
Sauf que, sans doute plus humble, il a juste voulu être Robert Smith, lui ressembler au moins et surtout physiquement au cours d’une soirée non déguisée, en boîte de nuit. Lui, ou plutôt son personnage, a mis le paquet. Période 1985 : costume gris, polo blanc, rouge à lèvres débordant, fard noir à paupières outrancier et cheveux longs hirsutes. Le début de la Curemania en somme. Il va de soi qu’on le raille. Il essuie les quolibets des invités, même ses amis ne l’épargnent pas. Pourtant, il s’agit d’un tournant pour lui, dans sa vie, même si la découverte se fit via l’album Faith, quatre ans auparavant.
Il ne se sent plus seul, d’autres le rejoignent et savourent ces moments, surtout lors de concerts épiques comme ils en sont devenus coutumiers depuis plus de trente ans.
The Cure – Sinking (Live 1986), filmé à l’arrache.
Une deuxième partie dans ce trop court ouvrage fait brièvement état de leur carrière. Il ne s’agit pas d’entrée dans le détail mais d’observer avec un poil de recul tout ce qui a pu se passer, pour lui, pour Robert Smith, pour la vie du groupe The Cure. Daniel Bourrion imagine Smith beaucoup plus vieux, incapable de jouer, de dire adieu. Mais tout le monde sait que le groupe laissera une trace indélébile dans le monde de la musique. Au moins, le personnage sera resté Robert Smith, contre vents et marées.
Daniel Bourrion – J’ai été Robert Smith
Editions Publie.net – 92 pages – 12€
Patrick Bénard
