Michel POLNAREFF : en studio et en concert

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Michel POLNAREFF – Ze Re Tour 2007

Polnareff

En studio

Polnareff, on connait. Ses chansons sont tatouées dans nos mémoires, immiscées à nos vies, tout autant que ses boucles blondes ou ces lunettes noires en plastique blanc. Qui n’a pas vécu une aventure amoureuse sur un des nombreux « slows » qu’il a composé puis interprété ? Peut-être celles et ceux qui n’ont jamais ouvert une radio de leur existence. Mais « ouvre » t-on encore quoi que ce soit de nos jours pour écouter de la musique ? L’effet smartphone, la playlist sur le disque-dur externe, la tablette, hélas (!), dépourvue de chocolat. A partir de ces constatations partisanes, on jurerait que seul les plus de quarante ans sont concernés par « Polna ». Bien sûr, il n’en est rien ! Pourtant, l’artiste est resté sans rien produire pendant près de trente ans

Michel POLNAREFF – Lettre à France

Avant son retour triomphal sur la scène du POPB, en 2007, la néo américain n’a œuvré qu’en 1990 avec : « Kama Sutra ». Outre le titre éponyme, cette cire contient « Goodbye Marylou » : presque un hymne ! Au moment de l’enregistrement, Michel Polnareff vit au Royal Monceau, célèbre palace parisien. Dire qu’il y « vit » est un euphémisme puisqu’il n’en sortira pas pendant rien moins que 27 mois, 800 jours, une interminable gestation ! Précisons, « anecdote » connue, qu’il se fera opérer des yeux sur cette période, après qu’on lui ait prédit la cécité. Mais quand même ! Faut-il que sa maison de disque ait la certitude de capitaliser sur son nom pour régler une note d’hôtel pareille !

Michel POLNAREFF – Goodbye Marylou

En fait, Polnareff est un homme de 45 tours plus que de 33 tours, le coup d’un soir plutôt qu’un mari, un sprinter plus qu’un marathonien même s’il s’apprête à remplir Bercy du 2 au 14 mars 2007, pas moins de 30 chansons par concert, de quoi garnir et assurer un sacré spectacle. Vous avez été tenté mais n’avez pu vous y rendre ? Alors, allons-y

En concert

Plonareff

Comment faire ? Comment capter un public délaissé depuis des lustres ? Et puis, comment garder sa voix en enchaînant autant de dates sur un planning si serré ? Règle n°1, savoir s’entourer. De ce côté-là, c’est le carton plein. Pensez : au clavier, un certain Brad Cole. « C’est qui ça ? ». Ah ah ah ! Entre autres, beaucoup d’autres, le bonhomme a joué et enregistré avec et pour Phil Collins, Supertramp ou Frank Zappa, de quoi rester sans voix. A la batterie, peut-être le plus talentueux de tous les batteurs dits « progressifs » : Virgil Donati. Après la tournée, il s’accoquine avec Steve Vai et Billy Sheehan, ce genre-là. Pour renforcer la pulsion rythmique, Polnareff s’offre un percussionniste. « Un » ? « Le » ! Mino Cinelu a rythmé les chansons de Gong, Lavilliers, Miles Davis (4 Lps !) ou Weather Report. « La » carte de visite. Pour finir, aux « cordes », une folie : Tony MacAlpine. Ce fan de Chopin, pratique la guitare comme d’autres le pinceau. De fait, il est monstrueux. Et qu’il soit là, sur scène ce 3 mars 2007 au Palais Omnisports de Paris Bercy, est transcendant.

Michel POLNAREFF – Tam tam (live)

Et le Chef ? Après un début de prestation presque timide, la voix se délie et trouve ces notes au-delà de ce que d’aucun nomme la « voix de tête ». Et les titres défilent. Alors, quelque chose d’incroyable se produit. Outre la qualité de l’orchestration, outre la voix magique du Maître, ce sont les chansons qui marquent : que des « classiques » ! On se surprend à dire : « Mais je connais ça ! C’est de lui ?! ». Voilà, c’est ça ! Quitte à se répéter : « Ses chansons sont tatouées dans nos mémoires, immiscées à nos vies ». Mais vous n’en aviez jamais douté.

Michel POLNAREFF – La poupée qui fait non (live)

Thierry Dauge – Cultures Co

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