Ginger BAKER, Eric CLAPTON, Jack BRUCE
Dans le livre CREAM 1966 – 1968 et après aux éditions Camion Blanc (référence CB 403) on découvre TOUT sur le fabuleux trio, et particulièrement sur GINGER BAKER considéré par beaucoup comme le meilleur batteur de rock de tous les temps.
Les inventeurs du « free rock »…
Le terme est rarement utilisé, si l’on pense à ceux, rabâchés, de hard rock, punk rock, pop rock. Et si l’on en croit Encyclopaedia Universalis… n’a rien à voir avec le rock, puisque la vénérable encyclopédie ne se réfère qu’au jazz, datant sa naissance de 1968 et lui attribuant pour papa Miles Davis :
FREE ROCK nom donné parfois à un courant qui a tenté soit la synthèse, soit la mise en rapport dialectique, soit encore le collage pur et simple d’éléments empruntés au free jazz (hyperexpressionnisme sonore, refus par le soliste de la mélodie et de la trame harmonique) et de composantes caractéristiques de la musique dite pop (rythme binaire, primauté accordée aux instruments électriquement amplifiés, intervention de l’électronique).
Eh bien, désolé pour Encyclopaedia Universalis
Le free rock fut inventé un peu avant par le trio anglais CREAM (Eric Clapton, Jack Bruce et Ginger Baker), et non pas dès leur début, mi-1966, mais un an plus tard. On prétend à tort que dès le début le trio a pratiqué l’improvisation. Et pour justifier cette ânerie, on explique qu’ils l’ont fait parce que le public réclamait davantage que leur répertoire succinct; l’on ajoute, pour preuve, que Ginger s’évanouissait régulièrement, d’épuisement, en plein solo de batterie sur « Toad ».
Cela arriva, en effet, notamment le 8 octobre 1966, mais c’étaient les effets de la grippe. Donc rétablissons la vérité: durant quelques mois les concerts de Cream ne duraient que quarante-cinq minutes. À preuve ceux qui circulent dans le milieu des collectionneurs. Ce n’est qu’à partir de leurs premiers concerts américains, précisément ceux du Fillmore du 22 août au 3 septembre 1967, que les trois vont se lâcher et improviser.
Cream au Fillmore West
On ne dira jamais assez à quel point le Fillmore West fut déterminant pour le trio. Parce qu’au Fillmore les artistes se produisaient deux fois par soir. Quel rapport avec l’évolution de la musique de Cream? direz-vous… Tout simplement parce que jouer les mêmes titres de la même manière deux fois au même endroit le même jour est… très chiant. Aussi est-ce à partir des concerts au Fillmore que Cream se mit à improviser les fabuleux solos que nous adorons, tous presque différents les uns des autres. Parmi les plus spectaculaires:
Une version de 18 minutes de « N.S.U. » le 10 septembre 1967 à Waltham…
WALTHAM 1967
Une version de 17 minutes de Sunshine of Your Love le 5 avril 1968 à Boston…
Cream – Sunshine of Your Love
Une version de 21 minutes de Spoonful au Grande Ballroom de Detroit le 15 octobre 1967
Spoonful – Live
et bien sur la version de plus de 13 minutes de Steppin’ Out sur LIVE CREAM Volume 2.
Daniel Lesueur
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Bon article au sujet du free rock et des Cream mais un peu succinct. Néanmoins car il faut prendre en compte l’environnement et l’époque.
Il est vrai qu’en aout 1967 on est en plein summer of love soit un an avant son apogée à Woodstock et deux ans avant le meurtre de la génération hippie à ALTAMONT.
On ne peut pas parler des hippies sans dire un mot sur les drogues communautaires cannabis et LSD.
Et n’oublions pas qu’un trip dure 5 à 6 heures et que la perception du temps et de la vision est tout à fait différente. Et dans les groupes hippies le grateful Dead déjà fait des sets qui durent plusieurs heures mais aussi le Fillmore accueille des (free) jazz band comme Albert Ayler ou Sun ra.
La première fois où j’ai vu le mot junkies et héroïne c’étais au sujet de Ginger Baker dans les années 70 /71. Bon l’héroïne datait du 19eme siècle et ma grand-mère m’avait parlée d’une amie à elle qui morte d’overdose dans les années 1940 et Charlie « Bird « Parker (d’où les Yardbirds) en 1955.
Mais l’héroïne est une drogue introvertie (et intraveineuse) et ne favorise pas les jams sauf peut-être pendant la période de normalité avant que manque ne se fasse sentir.
Maintenant passons au jazz et au free jazz.
Si l’on doit le terme a ornette Coleman (album 1961) déjà dans les années 50s miles Davis grâce a
John Coltrane s’aventurait dans de longues improvisations qui pouvaient déjà s’apparenter au free jazz. Dans l’article tu cites la naissance du free rock en 1968 avec miles Davis (encore) mais c’est plutôt l’électrification de son instrument cette même année que découlera le jazz rock comme trois ans plutôt Dylan et les Byrds avaient créer le folk rock.
C’est néanmoins grâce aux Cream, procol harum et moodies blues aussi que la music progressive naitra aussi (ok j’ai oublié Pink Floyd et soft machine)