BONEY M – Sous le soleil exactement
Pour Boney M., trio de chanteuses construit tel celui des Supremes, sur le mode de ces groupes féminins qui ravageaient les 60’s, avec « lui » en sus, le « Gigolo », tout se passe entre 1976 et 1978. Pendant ces deux années-là, le temps d’un règne où leurs 45-Tours furent roi, Boney M brilla au firmament : sous le soleil exactement !
Du point de vue chansons, les tubes giclaient des transistors comme les crachats de la bouche d’un lama : « Daddy Cool » et « Sunny » en 1976, « Ma Baker » et « Belfast » en 1977, « Rivers Of Babylon » et « Rasputin » en 1978.
Petite histoire d’un hit single : avant que nos stars du hit-parade ne l’interprètent, « Sunny », composé par un certain Bobby Hebb en 1965, a déjà fait l’objet de 56 reprises (!), dont celles de Marvin Gaye, Stevie Wonder, Frank Sinatra et James Brown, dont une version par l’acteur Robert Mitchum (?!) et, en français, des succédanés d’Eddy Mitchell et Richard Anthony.
BONEY M. – Sunny
Le saviez–vous ? Bobby Farrell, le « pimp » danseur du quatuor, n’a jamais gravé une seule note sur aucun des titres du groupe. La voix grave et « mâle » qui fait écho à celles des demoiselles, est celle de leur producteur et âme damnée, l’allemand Frank Farian. Côté chanteuses, Liz Mitchell assurait la voix principale soutenue par les chœurs de Marcia Barrett. La troisième Boney M., Maizie Williams, n’a fait que du playback pendant toute l’épopée du « groupe ». De fait, Bobby F également.
Plus tard, en 1989, on s’étonna que chez Milli Vanilli, les deux gravures de modes données en pâture aux ménagères de plus de 40 ans avec leur hit « Girl You Konw It’s True » n’aient jamais pépié le moindre mot dans un micro ! Leur producteur était … Frank « simulateur / arnaqueur » Farian, comme par hasard !
Ma Baker
Notre équipage Jamaïco Germano Antillais débobine son fil d’Ariane jusqu’en 1986, année où la combine s’effiloche. Lorsque l’épopée prend fin, les résultats commerciaux sont éloquents : 42 disques d’or, 50 disques de platine et autant de diamant. En matière de popularité, on en a connu de moins médaillés. Avec certitude, les quatre artistes médiatisés n’étaient qu’employés dans cette multinationale. Peut-on marketer une carrière musicale sans dommages ? Où étaient-elles et il nos Boney M. lors de la tournée revival Stars 80 ? « Hey, ducon, ils officiaient principalement dans les 70’s ! ». Et Patrick Hernandez, au cours de quelle année il vendait ses saucisses ?
BONEY M. – Daddy Cool
Si Christophe chantait : « Moi, je construis des marionnettes … », reconnaissons à Boney M. d’avoir rythmé ces années d’insouciances que furent les 70’s. Prière : si, de nos jours, quelqu’un voulait bien s’y mettre … « Tu peux me pleurer des rivières … ».
Rivers Of Babylon
Thierry Dauge