La Fin d’Une Epoque Epique
Un Récit d’Apprentissage
Voici un pan de l’histoire romancée d’un gigantesque immeuble New-Yorkais, coincé entre la 72ème rue, pour ceux qui connaissent, et Central Park.
Nous sommes en 1980, la date est très importante. Dans cet immense endroit en longueur comme en hauteur, on y croise, parce qu’ils y vivent, Mick Jagger, Lauren Bacall, l’écrivain Gore Vidal et un certain Ted Kennedy, qui continue l’oeuvre de la dynastie.
John Lennon – (Just Like) Starting Over
Il y a aussi Buddy Winter, ancien animateur ultra-célèbre pour une émission retransmise partout en Amérique et qui cartonnait chaque fois et chaque soir. Sauf qu’à un moment, en direct, l’animateur pète un câble et quitte l’émission instantanément, en plein direct. Il disparaît. On appellerait ça aujourd’hui un « Burn Out ». Il revient chez lui quelques temps plus tard, se fait soigner, et veut retourner devant la caméra, comme une obsession.
C’est alors que Anton, un de ses enfants, revenu d’une mission d’un an au Gabon, un peu perdu, rentre chez lui. Il doit établir de nouvelles connexions avant de repartir parce que c’est sa vie. Sauf que son père lui demande de l’aider à remonter la pente.
John Lennon – Watching the Wheels
Ah, au fait, il y a un autre personnage important, et non des moindres, qui vit au Dakota Building, un certain John Lennon, accompagné bien sûr de Yoko Ono et de leur jeune fils, Sean.
Inutile d’en dire plus sinon plus que tout tourne autour de Buddy, même si tout est observé via son fils. Là est l’astuce de ce roman bien foutu, léger, à peine angoissant qui retrace la fin d’une belle époque avant d’entrer dans le côté sombre.
John Lennon – Woman
On y voit un John Lennon, complètement désséché au niveau des compositions qui va reprendre goût à celles-ci (Beautiful Boy, est une chanson de l’ex-Beatles). On y voit les dessous pas toujours sains des relations souterraines des média.
L’auteur jour bien entendu entre le réel et la fiction, mais comme tout se tient ça se lit du début à la fin sans que le le livre nous tombe des mains. Et puis quoi, la musique et le cinéma sont là, non ?, en prime.
Même si l’ouvrage est sorti il y a près de deux ans, dans dix ans il n’aura rien perdu de son authenticité.
John Lennon – Beautiful Boy
Tom Barbash – Beautiful Boy
Albin Michel – 402 pages – 22,90 €
Patrick Bénard