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Anthony Asquith (1902-1968), réalisateur et scénariste britannique alcoolique et homosexuel dont le père Herbert Henry Asquith, chancelier de l’Échiquier qui avait été Premier ministre du Royaume-Uni de 1908 à 1916, avait, en 1892, signé le mandat d’amener qui, au terme d’un procès rocambolesque riche en rebondissements et coups de théâtre, conduisit Oscar Wilde en prison trois ans plus tard, justement pour délit d’homosexualité. C’est d’autant plus croustillant qu’Anthony Asquith était surtout connu pour avoir réalisé en 1952 une adaptation cinématographique de The Importance of Being Earnest de Wilde. Et en 1938 il avait réalisé Pygmalion, adapté de l’œuvre de George Bernard Shaw
(pour en finir avec Herbert Henry Asquith, ajoutons que c’est à sa demande que fut créé en 1909 le service secret de renseignement britannique Security Service – Service de Sécurité, autre appellation du MI5).
Les films d’Anthony ASQUITH
Il est évident qu’on a envie de tous les voir. Si vous me faites confiance, je vous conseillerai celui que je place en premier de cette courte liste, film de 1944 qui m’a fait passer une soirée inoubliable :
L’Homme fatal / Fanny By Gaslight (à ne pas confondre avec Gaslight) : Londres, 1880. Après dix années passées en pension, Fanny Hopwood revient au domicile familial. Celui qu’elle prend pour son père, William Hopwood, est tué accidentellement par Lord Manderstoke lors d’une altercation. À la mort de sa mère, la jeune femme entre au service d’un homme politique influent, Clive Seymore, qui lui révèle être son véritable père (sa famille s’était opposée à un mariage en dehors de son rang social et il avait ensuite épousé Alicia). Peu après, Fanny rencontre le secrétaire particulier de son père, Harry Somerford, et Alicia Seymore apprend la vérité…
The Demi-Paradise (appelé également Adventure For Two et, en France, L’Etranger, 1943) : En 1939. Ivan Dimitrievitch Kouznetsoff, ingénieur soviétique et inventeur d’une nouvelle hélice pour brise-glace, s’installe dans la petite ville anglaise de Barchester. Il espère trouver un partenaire industriel pour financer le développement de son invention. Pétri de préjugés à l’égard des valeurs occidentales et insensible au sens de l’humour et des traditions britanniques, Ivan a bien du mal à s’intégrer. Les habitants, de leur côté, se méfient de ce représentant rigide de l’élite communiste. Sa rencontre avec la pétillante Ann Tisdall bouleverse les certitudes d’Ivan…
Cottage To Let (également intitulé Bombsight Stolen, 1941) : Alors que les grandes villes britanniques sont frappées par le Blitz, une aristocrate décide d’accueillir de jeunes réfugiés dans un cottage vide qui lui appartient. Au même moment, un aviateur anglais blessé est récupéré et un locataire débarque de nulle part. Pendant ce temps, le mari de notre excentrique aristocrate travaille sur une bombe pour le gouvernement britannique, et il se pourrait que les nouveaux venus ne soient pas là par hasard.
We Dive at Dawn (Plongée à l’aube, 1943) : L’équipage du sous-marin britannique P61 est en permission. Mais au bout de quelques heures de liberté, les marins sont rappelés à bord au plus vite. Leur mission, intercepter le fleuron de la marine allemande, le Brandeburg, en exercice dans la baltique. Une bataille navale de légende s’engage pour anéantir la puissance de feu de l’envahisseur.
The Young Lovers (L’évasion, 1954) : Ted Hutchens, un cryptologue travaillant pour le compte de l’ambassade Américaine à Londres, fait la connaissance d’Anna Szobek, fille de l’ambassadeur du Soviet Suprême. Les deux jeunes gens tombent amoureux l’un de l’autre mais s’aperçoivent rapidement que toute romance entre blocs ennemis est impossible aux yeux de leurs supérieurs. Le couple décide alors de braver tous les interdits… Le happy ending étonne ! Le rythme est à la hauteur des films de Hitchcock, et Odile Versois est parfaite.
Moscow night (I Stand condemned, 1935) version américaine des Nuits moscovites avec à nouveau Harry BAUR. Et puis un ou deux films muets (UNDERGROUND, A COTTAGE ON DARTMOOR etc).
Freedom Radio ( également appelé A Voice in the Night et en France Radio Libre, 1941)
Chercher aussi…
L’OMBRE D’UN HOMME – The Browning Version – 1951…
Lucky Number (1932),
Le Chemin des étoiles (The Way to the Stars, 1942) ,
« Ordre de tuer » avec la star américaine du muet Lilian Gish,
« The Net » qui flirte avec la science-fiction,
« Carrington V.C. » avec David Niven et Margaret Leighton.
Côté casting, les têtes d’affiche cèdent facilement aux sirènes d’Asquith : Dirk Bogarde ensorcelle de son charme vénéneux « La Femme en question« , de 1950, connu sous deux titres : « The Woman in question » et « Five Angles On Murder »).