Ils n’étaient pas scandinaves, mais anglais
Dans le livre L’AGENDA POP ROCK 1967 on parle de SVENSK…
Contrairement à ce que pourraient faire croire leur nom et leur blonde chevelure, les SVENSK n’étaient pas scandinaves, mais anglais : il s’agit d’un duo natif de Bournemouth constitué par Jason Paul et Roger Hopkins.
Leur premier enregistrement, « Dream Magazine », a de quoi surprendre par ses sonorités : il a été effectué dans une église de leur ville. La maquette fut présentée au célèbre producteur Larry PAGE, ex-manager des Kinks alors manager des Troggs et ex-attaché de presse de Sonny and Cher. Page les signa aussitôt sur son label judicieusement nommé Page One (on rapporte que Roy Orbison avait été fortement impressionné à l’écoute du titre).
L’originalité de la maquette résidant dans ce son d’église, il en fut de même pour la version définitive qui fut, elle, enregistrée avec grandes orgues empruntées dans une autre chapelle, sans doute ardente, cette fois en plein chœur… pardon, en plein cœur de Londres. L’idée, en ce qui concerne les arrangements orchestraux, participait de ce courant britannique qui s’inspirait du succès de Procol Harum. Le texte, quant à lui, était proche de celui du « Pictures of Lily » des Who : un gars qui tombe amoureux d’une fille dont il a vu la photo dans un magazine (on n’ose évoquer le centerfold de Playboy!).
Le 45 tours sortit en septembre 1967 avec « Getting Old » en face B… et n’obtint guère plus de succès que le second et ultime single, le médiocre « You » couplé avec une version de « All I have to do is dream » popularisé par les Everly Brothers avant d’être repris par les Chaussettes Noires (« Line« ) puis Sheila (« Pendant les vacances« ).
La queue basse, les deux gars se séparèrent. Jason Paul publia sans succès un 45 tours en solo sur Pye en 1969.