Un art en marge…
mais un art quand même
L’industrie cinématographique X fut dominée par Traci Lords, Jenna Jameson (les deux actrices à qui est consacré le livre American Sex Stars qui, comme son titre ne l’indique pas, est en français : cliquer ICI) et Linda Lovelace. Mais derrière elles de séduisantes actrices… faisaient la queue
Les années 1975 à 1983 sont considérées par les cinéphiles comme l’âge d’or du cinéma porno, avant l’apparition du sida.
L’abolition du code Hays était en quelque sorte la porte ouverte à un art nouveau qui apporta la renommée à des filles qui ne manquaient pas d’air…
Candy Samples
Est-elle une véritable oie blanche ? Née à Kansas City en 1940, elle confesse qu’elle s’est mise au cinéma porno très tardivement (en 1969) et n’a tourné que 4 ou 5 films hardcore car elle craignait de se retrouver en prison ; le jeu n’en valait pas la chandelle car, à l’époque, elle était peu payée. Elle découvrit le sexe oral à l’âge de 28 ans et, depuis, a mis les bouchées doubles. Après quelques années de retraite, elle retourna au monde du cinéma à partir de 1980.
Serena
Cette Américaine née en 1951, blonde ou rousse selon les films, est la grande star du X américain de 1977 à 1984 ; son « DraculaX » est mémorable. Elle voyage… s’affiche dans quelques films porno en Allemagne, vite tournés, vite oubliés… Elle est la première Américaine à venir tourner du X en France, et devient, vers 1980, l’actrice fétiche de Claude Bernard-Aubert, réalisateur depuis la fin des années 50 sous le pseudonyme de Burd Tranbaree.
Seka
La blonde platine du cinéma X américain est née en 1954 ; elle s’illustre dans « Ultra Flesh ». Elle est la covedette de « Blonde On Fire » avec John C. Holmes dont elle qualifie le sexe de « poteau télégraphique ». Elle fait une pause et ne retourne au cinéma qu’en 1994.
« La Cicciolina » (« La Boulotte »)
Ilona Staller alias Little Chubby, est née en Hongrie en 1951. Elle fut un temps membre du Parlement italien ; élue au Parti radical, elle fonde le Parti de l’amour libre. Avec John C. Holmes, elle tourne « The Rise and Fall of the Roman Empress ». Un tournage à risque car à l’époque John est infecté par le virus du sida et n’utilise pas de préservatifs. Un tournage à risque… mais pas à haut risque : depuis, les statistiques ont prouvé que le risque, pour une femme, d’être contaminée à la suite d’un rapport sexuel est de 1 pour 1 000 ; les transfusions sanguines et le partage d’aiguilles pour se droguer sont beaucoup plus dangereux.
Karin Schubert
Allemande de Hambourg, elle est née en 1944. Elle représente un cas à part dans notre galerie de portrait. En effet, tandis que toutes ses consœurs se firent connaître par le cinéma X, Karin, elle, était déjà une star en vue bien avant de s’y engouffrer. Premier emploi : elle est femme de chambre à Stockholm, mais on repère rapidement sa beauté, qu’elle accepte de dévoiler dans des revues osées. Le cinéma l’appelle, quel qu’en soit le genre (thriller, épouvante, comédie, western-spaghetti).
En France, tout le monde la connaît grâce à son rôle très prude dans « La Folie des grandeurs » de Gérard Oury en 1971. Elle glisse sensiblement sa peau soyeuse dans des rôles de plus en plus érotiques, notamment dans les deux « Black Emmanuelle » en 1975 et 1977. Et à l’âge de 40 ans, elle investit le monde du hard notamment dans « Cora, bourgeoise et pute » (1985) mais révèle aux médias que cette nouvelle orientation lui est imposée par sa quête d’argent : on ne lui propose plus de rôles décents, et elle doit trouver de plus en plus d’argent pour soigner et désintoxiquer son fils qui est tombé dans la drogue.