Marketing Rock ou Hasard ?

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Le premier titre : Marketing Rock ou hasard ?

Groupes

Est-il bon de se poser des questions ? Parfois, pas toujours. Celle qui suit mérite-t-elle d’être traitée ? C’est à voir, à ruminer

Les compagnies internationales, les labels, les artistes, qu’ils soient en groupe ou bien seul, sous des prétextes artistiques, adoptent-ils des stratégies commerciales favorisant « l’écoulement » de leurs « marchandises » : leurs disques ? Question complémentaire : si tel est le cas, comment procèdent-ils ou elles ?

Une hypothèse mérite d’être explorée : la chanson qui ouvre un album détermine, et pour beaucoup (!), l’envie d’acquérir ce dernier. Afin de valider ou d’invalider cette hypothèse, plutôt que de palabrer sans fin autour d’un ombilic, choisissons la démonstration par l’exemple. Arbitrairement, par affinité de goût, les 70’s seront ciblées.

Les 70's

DEEP PURPLE

Avant de lister les titres des chansons qui ouvrent les albums de Deep Purple, disons entre 1970 et 1975, examinons la production discographique de la formation sur cette période. Du point de vue de la quantité, Deep Purple sort rien moins que 7 albums studios, 2 compilations, dont une double, ainsi qu’un double album live. Ou comment occuper le « terrain » ! Concentrons notre examen sur les Lps studios et les titres qui inaugurent la Face A. Morceaux concernés : « Speed king », « Fireball », « Highway star », « Woman from Tokyo », « Stormbringer », « Burn » et « Comin’ home ». Que du beau monde ! Ces 7 titres compilés sur le même support constitueraient un « Best of » cinq étoiles. Coïncidence ? Allons voir ailleurs …

DEEP PURPLE – Highway star (live)

QUEEN

S’il est un groupe à présent mondialement médiatisé, c’est bien Queen, le film « Bohemian Rhapsody » ayant agi en ce sens. Avant ce tapage cinématographique, par le biais de leurs 33 tours, le groupe proposait-il matière à s’en rapprocher ? Entre 1973 et 1978, jugeons du peu : « Keep yourself alive », « Father to son », « Brighton rock », « Death on two legs », « Tie your mother down » et, pompon sur le béret : « We will rock you » ! Chansons réparties sur 6 Lps et interprétées, par la suite, lors de la plupart des prestations live de la Reine. Comme qui dirait : des médailles !

QUEEN – Brighton rock

David BOWIE – Ziggy STARDUST & The SPIDERS FROM MARS

Pour respecter le même écart entre le premier et le dernier album inspectés, réalisons un focus sur les disques de Bowie entre 1971 et 1976. Cette période concerne 6 albums studios originaux, un album de « covers », réinterprétées à tel point qu’elles pourraient être considérées comme écrites par lui, ainsi qu’un double album live. Les introductions parlent-elles ? « Changes », « Five years », « Watch that man », « Diamond dogs », « Young American » et « Station to station »: Autant « d’étalons » à cloner !

David BOWIE – Watch that man

Un dernier exemple avant de tenter l’analyse.

The ROLLING STONES

Pour ces gaillards, « zieutons » l’antre entre 1968 et 1973, 5 albums studios et un album live. Attention les yeux ! « Sympathy for the devil », « Gimmie shelter », « Brown sugar », « Rocks off » et « Dancing with Mr. D. » ! Comme autant de tableaux de maître, d’icônes, de joyaux.

The ROLLING STONES – Gimme shelter

Conclusion …

Si on ne peut nier la qualité de tous ces titres, de ces chansons devenues des « évidences », ces espaces réservés dans la mémoire collective des amateurs de rock, rien n’aurait pu prédire qu’elles le deviendraient. En effet, qui peut se targuer de savoir ce qui plaira ou pas au plus grand nombre ? Un médium-rock existe-t-il quelque part qui possède un pouvoir de divination musicale susceptible de prédire l’assemblage de notes et de mots assurant leur succès ? Impossible ! On a vu des cintres en plastic devenir des diamants, des inepties patentées jaillir de toutes les bouches, incrustant leurs textes dans tous les esprits : « A la queue leu leu », « La danse des canards » …

Alors ? L’hypothèse du premier titre programmé pour séduire : réalité, fantasme ou quelque part entre les deux ?

Au fait : et la pochette ?!

Kiss

THierry Dauge – CulturesCo

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