Les CHARLOTS – Merci Patrons !
2025 : dérèglement climatique, guerres à gogo, délinquance juvénile, came à tous les étages, éradications de l’espèce animale, pollution des océans… Le désir d’immortalité (de pouvoir ?) de l’Homme l’envoie directement dans le mur, direction le cimetière !!!
1960/1970 : les peuple se musicalise, pop et rock en point d’orgue, distrayons l’ouvrier, la gaudriole en panacée ! C’est dans ce contexte propice que survient l’avènement des Charlots.
Les Charlots, chefs de file du je-m’en-foutisme, amuseurs public, marqueur des années 70, vrais musiciens ayant fusionné leurs egos au service d’un objectif ratifié dès 1960 par Henri Salvador : faire rigoler !
Les CHARLOTS – Paulette, la reine des paupiettes
Gérard Rinaldi, Jean Sarrus et Luis Rego, bientôt rejoints par Gérard « Phil » Filippeli puis Jean-Guy Fechner se réunissent tout d’abord au sein d’un groupe de rock nommé Les Problèmes – ils accompagneront le chanteur Antoine sur ses « Élucubrations » (1966) – puis en tant que groupe de « musique humoristique ».
En 1967, ils fourbissent un « tube », le genre de chanson imparable qui s’incruste dans le subconscient puis refuse d’en être délogée : « Paulette, la reine des paupiettes ».
Merci Patron
Vont suivre une série d’incontournables, dont « Merci Patron » (1971), aux paroles pas si « nunuches » qu’elles paraissent, sarcasme et ironie camouflés sous des faux-semblants aux rimes royalement troussées. D’ailleurs, dès 1971, précédant les mouvements écologistes, les larrons dénoncent la pollution de l’environnement en rigolant, bien évidemment « jaune », sans en avoir ni l’air, ni la couleur.
Les CHARLOTS – Derrière chez moi
Ayant le vent en poupe, populaires, le cinéma ne tarde pas à leur faire les yeux doux. Parcourus de gags désopilants – à soumettre à la jeunesse actuelle : « Starfoullah ! C’est quoi cette m… ! » – les films s’enchaînent : La grande java (1970), Les Bidasses en folie (1971), Les fous du stade (1972) et une palanquée de longs métrages tous plus déglingués les uns que les autres. Au large du Bluetooth, celles et ceux qui les ont vu dans leur jus continuent à se marrer en douce.
Le temps passe, Luis Rego souhaite se démarquer des Charlots, il quitte ses camarades puis c’est au tour de Jean-Guy Fechner de jeter l’éponge. C’est donc en trio que les années 80 voient nos gais lurons s’amuser à caricaturer leurs contemporains.
L’apérobic
2 mars 2012, 30 mars 2021, 19 février 2025 : adieu Gérard, Phil et Jean. Ainsi, des Charlots, ne subsiste que ceux qui sont les ont quittés, Luis (82 ans) et Jean-Guy (78 ans). Peu importe, où qu’ils se trouvent, les joyeux drilles se tapent sur le bide de s’être si bien moqué – jamais méchamment – des travers sociétaux et des gentils gogos.
Thierry Dauge