L’Épée et le Fusil – Mathias JS Poupinais

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L’Épée et le Fusil – Mathias JS Poupinais

Petite interview expresso sur le zinc

Mathias Poupinais, né en 1993, est un jeune auteur originaire du Perche qui vit aujourd’hui en Eure-et-Loir. Ses thèmes de prédilection reflètent un fort penchant pour la Fantasy, le Fantastique médiéval, le Steampunk ou bien encore l’Horreur et la Science-Fiction. En 2020 il saute le pas et décide de partager ses écrits et ses idées sous forme de romans et de nouvelles. Rencontre autour de son dernier roman « L’Épée et le Fusil » où un univers fantastique foisonnant croise les tourments de l’Histoire…

— Bonjour Mathias, pour commencer peux-tu nous parler de toi ? Ce qui t’as amené à l’écriture, comment tu l’as abordée, tes influences, littéraires ou autres ?

— Je m’appelle Mathias Poupinais,

originaire du Perche, fan de Métal, éternel rêveur assumé et grand gamin dans l’âme à plein temps. J’ai toujours aimé les histoires et déjà enfant je m’amusais à faire des petites bandes dessinées. Mais n’étant pas très doué pour le dessin, au fur et à mesure, je me suis tourné vers l’écriture de Fanfictions (Récits écrits autour d’univers déjà existants, par exemple Star Wars), puis ensuite d’univers nés de ma propre imagination. C’était pour moi un moyen de m’échapper de la réalité ou la plupart du temps je ne me sentais pas à ma place. À cette période, en raison de ma grande timidité, je n’osais pas montrer mes histoires et je pensais alors les garder pour moi seul.

C’est finalement en 2020…

… que j’ai enfin sauté le pas et décidé de partager mes écrits en faisant publier mon tout premier roman chez Édilivre, structure d’aide à l’autoédition. Ainsi j’ai débuté ma modeste carrière d’auteur. Dans mon cas, ce sont la Fantasy, l’Horreur et la Science-Fiction qui sont les principaux piliers de mon imaginaire et ce sont des auteurs comme Tolkien, H.P. Lovecraft ou encore Jules Verne qui m’ont donné cette passion de l’écriture à travers leurs histoires et l’envie de faire voyager les lecteurs vers mes propres mondes.

— « L’Épée et le Fusil » est-il ton premier roman ?

— Eh non, c’est mon troisième sorti à ce jour.

Mon premier est un roman de Dark/Heroïc Fantasy (Sous-genre de la Fantasy évoluant dans des mondes plus sombres et sauvages souvent peuplés de personnages brutaux et amoraux) intitulé « La Légende de Daedryl : Vagues d’Ombres », se déroulant dans un univers entièrement fictif et contant le périple d’une jeune femme elfique nommée Evelyn, élevée parmi des humains et à la recherche de ses vrais racines à travers un monde dont elle ne connaît rien et qui l’amènera à la rencontre de nombreux personnages aux profils plus variés les uns que les autres. C’est le premier tome d’une trilogie.

Mon deuxième livre est une nouvelle…

… qui s’intitule « Terror Files : l’Horreur d’Étretat ». C’est le premier récit d’une série qui s’appellera « Terror Files ». Le principe est le mélange d’horreur à la sauce Lovecraftienne et d’événements historiques marquants. Comme son nom l’indique, cette première nouvelle se passe à l’Aiguille d’Étretat, en parallèle du raid de Dieppe de 1942.
À l’instar de « Terror Files », « L’Épée et le Fusil » est sorti chez « Les 3 Colonnes », une maison d’édition participative qui promeut les jeunes auteurs qui n’ont pas encore été publiés.

— « L’Épée et le Fusil » puise dans le genre Fantasy mais, comme pour « L’Horreur d’Étretat« , tu places le récit dans un contexte historique. Peux-tu nous en dire plus au sujet de l’histoire et de l’idée de ce mélange entre deux genres ?

— « L’Épée et le Fusil » prend place…

… vers la fin de la Seconde Guerre Mondiale et commence plus précisément le jour du Débarquement de Normandie. La différence avec notre réalité est que durant l’opération, le ciel semble se déchirer, ouvrant des passages vers un autre monde. Des créatures appartenant aux mythes et légendes apparaissent et semblent vouloir intervenir dans notre dimension, ce qui va causer inévitablement des bouleversements majeurs dans le déroulement du conflit. L’histoire suivra plusieurs personnages, humains comme créatures, comme par exemple David Price, sergent dans l’armée américaine, Lyriel Ashgaryen, princesse elfe et Awa Bloodflare, une comtesse vampire au caractère bien trempé.

J’ai toujours été un rêveur…

… en quête d’aventures mais je suis aussi fasciné par l’Histoire, en particulier celle du deuxième conflit mondial. Je me suis alors poser ces questions : Et si ?… Qu’est-ce qui se passerait si ?… Voilà comment on en vient à mélanger deux genres totalement opposés comme le médiéval fantastique et la seconde guerre mondiale ! Je précise toutefois que ce projet reste avant tout une fiction basée sur des faits réels, dans un but de simple divertissement et non à but instructif ou révisionniste.
Je voudrais aussi au passage remercier et féliciter Reo Hylian, illustrateur de talent qui a réalisé la couverture.

— Justement, tu sembles très sensible aux images. Pour revenir à « L’Horreur d’Étretat », le livre présente une nouveauté car il est illustré. Comment cette idée est-elle venue ?

— J’ai principalement été inspiré…

… lorsque j’ai lu une version de l’Appel de Cthulhu avec des illustrations réalisées par un artiste nommé François Baranger. L’idée m’est alors venue de proposer des illustrations dans ma nouvelle horrifique afin d’y apporter une nouvelle dimension. Collaboration familiale car c’est mon père qui a réalisé les illustrations.

— Quelle est ta méthode d’écriture ? As-tu un plan précis et préétabli ou te laisses-tu une certaine souplesse pour l’inspiration du moment ?

— Honnêtement, je ne suis pas quelqu’un de très organisé !

Et le pire, tenez vous bien, c’est que je l’assume ! Je fonctionne beaucoup à l’improvisation et surtout à l’inspiration du moment, sauf bien sûr s’il s’agit d’univers vastes et complexes. Dans ce cas je prends des notes pour éviter de me perdre. Je peux passer des jours sans écrire quand la motivation et surtout l’inspiration ne sont pas au rendez-vous. Pourquoi me forcer à écrire au risque de produire des textes sans saveur et ne reflétant pas la passion que je désire transmettre à travers mes écrits ?

— Il peut aussi m’arriver…

… de changer d’idées en cours de route lors de l’écriture d’un chapitre ou bien même de modifier entièrement celui-ci si une meilleure idée me vient. Voilà donc comment je procède, je me laisse porter par la vague de l’inconnu et j’attends de voir ce que les voix de mon petit cerveau viendront me souffler à l’oreille.

— La trame historique avec des personnages réels doit être très exigeante en ce qui concerne la documentation…

— De mon point de vue,

c’est même l’un des aspects les plus difficiles quand on écrit en se basant sur des faits réels. Je me documente le plus possible, que ce soit pour les dates, les personnes, les lieux et je vérifie plusieurs sources différentes pour m’assurer que cela colle le plus possible à la version que je veux représenter. Par exemple, pour « L’Horreur d’Étretat », il y a beaucoup de soldats de nombreux pays avec des uniformes et des armes différents. Même si ça reste une fiction avant tout, je souhaite retranscrire une part d’exactitude et de réalisme dans mes écrits.

— « L’Épée et le Fusil » n’en est qu’au tome 1. Combien de tomes as-tu prévu ? Et, sinon, es-tu sur d’autres projets ?

— Oh oui, il y aura d’autres tomes !

Mais je ne saurais pas dire combien au total car je ne m’impose pas vraiment de nombre limité d’ouvrages pour cette saga. Disons que ça s’arrêtera quand ça s’arrêtera ! Quant à mes autres projets, je vais poursuivre « Terror Files » qui se passera au moment de la catastrophe de Tchernobyl, la nouvelle sera d’ailleurs également illustrée, et finir la trilogie de « La Légende de Daedryl ». Mais j’ai également d’autres idées de livres en tête, notamment dans l’univers du Steampunk et de la Science-Fiction. Mais je n’en dirai pas plus, il faut savoir garder une part de mystère…

— Les infâmes Zorg attaquent la Terre. Avant de te sauver dans ton engin spatial, tu peux choisir 5 livres…

— « La Communauté de l’Anneau » de Tolkien,

« L’Appel de Cthulhu » de H.P. Lovecraft, « Alice au Pays des Merveilles » de Lewis Caroll, « 20 000 lieues sous les Mers » de Jules Verne et « Les Misérables » de Victor Hugo. Pourquoi ceux-là ? Non seulement parce qu’ils sont d’excellents livres d’auteurs que j’admire, comme Jules Verne qui est un des inventeurs du Steampunk ou Lovecraft qui fut un des précurseurs du genre horrifique avec Edgar Poe. Mais l’autre raison est de faire découvrir le talent créatif des humains aux civilisations que je pourrais rencontrer durant mon voyage. Bon, peut-être pas les Zorgs qui n’ont pas l’air d’être de cordiaux voisins…

— Merci Mathias d’avoir accordé de ton temps pour Culturesco et plein de bonnes choses, j’espère, pour tes productions futures.

— Merci à vous de vous être intéressé à mon travail.

Et force à tous les auteurs en herbe !

Bibliographie

La Légende de Daedryl – Vagues d’ombres – Tome 1 – 2020 – Édilivre
Terror Files – L’Horreur d’Étretat – Nouvelle illustrée, dessins : Poup – 2022 – Les 3 Colonnes
L’Épée et le Fusil – Tome 1 – 2023 – Les 3 Colonnes

Pour découvrir les illustrations de Reo Hylian, c’est par ICI :