Des « dernières volontés » surprenantes
Tout le monde croyait la connaître… Et pourtant !
On a trouvé le testament de Lady Diana… et ce document d’un intérêt inestimable pose d’étranges questions sur la personnalité de la princesse disparue fin août 1997.
Tout le monde croit connaître Lady Diana
La défunte princesse ex-épouse du prince Charles d’Angleterre et belle-fille de la reine Elisabeth II au destin tragique n’a eu de cesse d’être élevée au rang d’icône de par sa médiatique générosité et son rejet de la couronne. Sa vie tumultueuse, sa famille, son histoire, tout a été matière à de vives discussions et d’autant plus après sa mort dans de mystérieuses circonstances, lors d’un accident de voiture sous le pont de l’Alma à Paris, en 1997.
Qui était Diana ?
Diana Spencer, nul ne l’ignore, fut fille d’aristocrates gallois : plusieurs généalogistes se sont penchés sur ses ascendants ancestraux et lui ont trouvé un grand nombre de filiations diverses, plus ou moins proches de personnalités historiques – elle possédait d’ailleurs de nombreux titres de noblesse.
Née le 1er juillet 1961 à Sandringham, en Angleterre, Diana doit faire face au divorce violent de ses parents (signe avant-coureur du sien à venir ?) et aux batailles qu’ils livrent pour sa garde et celle de son frère. Elle étudie dans de grandes écoles malgré de médiocres résultats.
Mariée… trop jeune ?
A l’âge de dix-neuf ans, elle épouse le prince Charles de Galles qui se voit forcé de mettre fin à sa liaison avec Camilla Parker Bowles pour s’unir à une jeune femme issue d’un milieu plus aristocratique. Le mariage a lieu à la cathédrale Saint-Paul de Londres, le 29 Juillet 1981. Deux enfants naîtront de cette union : le prince William en 1982, puis le prince Henry en 1984.
Le mariage tourne vite au drame
Suite à la naissance de son premier fils, Diana tombe dans une profonde dépression et tente plusieurs fois de se suicider sans que ses appels à l’aide ne soient entendus. S’ensuit une longue période où le couple ne représente plus rien d’officiel, sinon une image de scandale où chacun s’accuse mutuellement de plusieurs adultères.
Ils se séparent en 1992
Le divorce est officiellement prononcé en 1996. Pour les deux jeunes héritiers en pleine adolescence, c’est également le début de nombreux scandales qui font le bonheur de la presse et des médias. Réelle implication? Diana se lance à corps perdus dans les causes humanitaires – principalement l’aide aux victimes du sida et des mines anti-personnelles – ce qui lui confère une sorte de statut d’icône nationale comparée à Mère Thérésa. Est-elle vraiment sincère ou se cherche-t-elle une raison d’exister? Le drame Le 31 août 1997, alors qu’elle sort du Ritz en voiture avec son amant, son garde du corps et son chauffeur, Diana est poursuivie par des photographes dans les rues de Paris. La voiture qui les conduit fait une embardée avant de s’écraser contre un mur du pont de l’Alma; elle est sortie de l’épave et conduite à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière où elle décède dans la nuit, laissant le monde entier la pleurer, les questions se multiplier et rester sans réponses. De nouvelles interrogations L’auteur Daniel Lesueur, qui a déjà publié Portraits d’outre-tombe : l’héritage du rock’n’roll, s’intéresse aujourd’hui aux enseignements qu’on peut tirer de l’étude du testament de Diana…
Première interrogation : où va l’argent?
De sa fortune, estimée à 6 millions et demi de livres sterling, on aurait pu penser que Diana en léguerait une partie à des œuvres de bienfaisance. Or ce n’est pas le cas: tout a été à sa descendance (ses deux fils). Dès lors on est en mesure de se poser des questions concernant l’authenticité de ses implications dans des combats d’ordre humanitaire.
Deuxième interrogation : un déni de mariage ?
Pourquoi Lady Diana ne signe-t-elle que de son prénom depuis le début de sa vie de couple? Le nom de son mari, dès le début de leur union, lui était-il insupportable (dans le sens d’impossible à porter) ? Autant que son nom de jeune fille, qu’elle n’utilise plus non plus. Le protocole, direz-vous… et bien justement non : n’étant pas de sang royal, officiellement, Diana ne méritait pas le titre de princesse que lui accordèrent volontiers les médias. Troisième interrogation… le mystère à jamais Même si sa mort a été classée comme accident dû à la grande vitesse de la voiture et à l’état d’ébriété du chauffeur, elle n’en demeure pas moins suspecte. Alors, que s’est-il vraiment passé? Cela restera sans doute l’ultime question. Car sur la personnalité de Diana, une étude graphologique de sa signature réalisée par Julia DESSAUVAGE nous en apprend beaucoup…
Un fond généreux, mais une personnalité affirmée
Si l’on observe attentivement la forme des lettres de Diana, on remarque que ses lettres arrondies sont le signe d’une féminité bien présente, d’un sens de l’altruisme et d’une évidente affection. Cependant, l’épaisseur des lettres révèle un fort appui du stylo sur la feuille, ce qui indique une forte personnalité, une puissante volonté, une énergie bien présente et une sensualité assumée. C’est également le symbole d’une grande importance des instincts dans la force décisionnelle.
La signature – simple, dénuée de paraphe et soulignée – nous pousse à penser que, malgré une certaine forme de simplicité et de modestie, la personne est fière de son statut social et en tire même une part d’orgueil.
Diana ne signant que de son prénom, on en déduit un dégoût de son nom marital et donc sans doute de son mariage avec le Prince Charles. De plus, lorsque le nom prend de la place, comme c’est le cas ici, plus le prénom est gros, plus le Moi de la personne est présent et lutte entre instincts pulsionnels (le ça) et blocages induits par l’éducation, les institutions et les lois sociales le (surmoi).
On peut donc affirmer que la générosité de Lady Di n’était pas une preuve de faiblesse ou de légèreté, mais quelque chose de réfléchi, même si nous pouvons essayer de définir les vraies raisons de cette philanthropie.
Une personnalité bien présente, mais un pessimisme omniprésent
Si l’on est en mesure de conclure que la personnalité de Diana était affirmée et relevait même d’une sorte de vanité, on sait également qu’il s’agissait de cacher un complexe d’infériorité et un mal-être. Le D majuscule relativement grand par rapport au reste inclut également une importance de soi, mais on sait que ce gonflement est souvent la cause d’un complexe d’infériorité et d’un manque de confiance dissimulés. Les lettres tracées étant assez grandes, on y lit un besoin de se faire remarquer, d’être vu et entendu des autres.
L’écriture très liée indique un besoin de convaincre, de faire ses preuves, mais aussi une continuité dans la pensée et l’activité. La direction de l’écriture est légèrement descendante lorsqu’elle est observée sur un papier dénué de ligne, révélant ainsi un pessimisme omniprésent et un découragement.
La direction de l’écriture est également essentielle : une tendance à pencher vers la gauche indique l’importance du passé, la difficulté à en faire le deuil, à se tourner vers le présent et l’avenir car elle se base uniquement sur son vécu. La signature rapprochée du texte conforte cette idée et désigne un manque de confiance en soi, un besoin des autres, de soutien, d’appartenir à un groupe.
On observe également qu’elle est située relativement à gauche et si l’on reprend la symbolique universelle gauche/droite, on a de nouveau le signe d’un attachement au passé qui cause des difficultés face au changement, à l’engagement, ce qui conduit parfois à un certain manque d’autonomie. Des conclusions évidentes Lady Diana ne s’est jamais sentie acceptée parmi la famille royale. Son dévouement aux causes humanitaires lui permettait certainement de pallier le manque d’amour auquel elle devait faire face et d’être remarquée au milieu d’un protocole où tout doit être lisse et aseptisé, ce qui convient mal à une personnalité affectueuse et libre.
Lady Di était en souffrance
Sa propension à se mettre au centre des attentions, des médias, des scandales était sa façon de faire taire son inconscient manque de confiance en elle masqué par sa fierté, mais également d’acquérir un ersatz d’amour de la part du monde, amour que son mari et sa belle famille lui refusaient malgré ses multiples appels au secours muets et pathétiques.